Originaire du Nord, de la communauté dénée, profondément attachée à la terre et à ses racines, Stacey Sundberg nous a parlé d’elle-même, de ses expériences, de sa communauté et de sa famille. Pour elle, l’identité d’une personne n’est pas qu’une question d’origine, mais une connexion entre les générations, la nature et la communauté. Elle se décrit comme une gardienne du territoire, un pont entre les cultures et une conteuse des liens invisibles qui nous unissent, toutes et tous.
Depuis son adolescence, Stacey a cherché à comprendre comment aider les gens autour d’elle. Après ses études secondaires, elle s’est impliquée dans différents ateliers et conférences culturelles et gouvernementales pour mieux saisir le rôle qu’elle pouvait jouer dans sa communauté. « J’ai toujours eu le désir d’aider, de partager, de soigner. C’est ce que ma famille m’a transmis », confie-t-elle.
Une première collaboration avec la francophonie
Lorsqu’elle parle de collaboration entre les peuples autochtones et francophones, Stacey semble pleine d’espoir. Elle voit dans ces échanges une promesse d’avenir, surtout à la suite de la soirée court métrage de la FFT, sa première participation à un projet commun avec la communauté francophone. Une expérience qu’elle décrit comme émotive et inspirante. « C’était beau de voir qu’on voulait vraiment se comprendre. On vient d’histoires différentes, mais on partage la même terre, le même ciel, la même eau. »
Pour elle, l’art et la langue jouent un rôle essentiel dans la réconciliation. Elle croit profondément que le cinéma, la musique et les récits peuvent rapprocher les gens bien mieux que les grands discours. « Nos histoires sont comme des miroirs : elles nous montrent qui nous sommes, et comment on peut se reconnaitre les uns les autres. »
Quand elle pense à l’avenir, Stacey parle avec douceur et conviction. Elle rêve d’un monde dans lequel les jeunes apprennent les langues de leurs ancêtres, où les médias locaux donnent plus de place aux voix autochtones et où les collaborations se font directement sur le territoire. « C’est sur la terre que tout commence. »
Aujourd’hui, Stacey continue de participer à des projets communautaires et artistiques, toujours guidée par la même idée : bâtir des ponts. « On ne guérit pas seuls. On avance ensemble, en partageant nos histoires, nos cultures et nos cœurs. »
