Devant le conseil municipal, Gord Stevenson détaille la fin prochaine des activités de Diavik et le programme de transition pour les travailleurs.
Le conseil municipal de Yellowknife a reçu, lundi 24 novembre, une mise à jour détaillée sur la façon dont la mine de diamants Diavik prévoit mettre fin à sa production en 2026. Une longue phase de fermeture et de surveillance s’étendra sur plusieurs décennies.
Gord Stevenson, directeur général de la fermeture chez Diavik et employé originaire de Yellowknife depuis 14 ans, a indiqué aux conseillers que la production commerciale doit prendre fin en mars prochain. Un point final à plus de vingt ans d’extraction de diamants au lac de Gras. « Il nous reste donc environ quatre mois d’exploitation », a déclaré M. Stevenson, ajoutant qu’« il y aura certainement un changement à partir de mars prochain », lorsque la mine passera au déclassement et à la fermeture active.
Un choc pour l’emploi local
M. Stevenson a indiqué que Diavik emploie actuellement approximativement 1 000 personnes, dont quelque 500 travailleuses et travailleurs présents sur le site à tout moment. Un rapport socio-économique de 2024 fait état de 1 270 équivalents temps plein, dont 34 % sont des résidents du Nord et 14 % des Autochtones du Nord.
À Yellowknife en particulier, l’entreprise compte 238 employés et 63 entrepreneurs, ce qui signifie qu’environ 300 résidents de la ville seront directement touchés par la fermeture.
Le maire adjoint Rob Warburton a demandé à quelle vitesse cet effectif diminuera une fois la production arrêtée. « Dès que l’exploitation commerciale prendra fin en mars, il y aura une période de déclassement de six mois », a répondu M. Stevenson. « À la fin des opérations, nous passerons d’environ 900 à quelque 600 personnes. Puis, à la fin du déclassement, en octobre 2026, nous serons à environ 200 à 300 personnes au total. »
Par la suite, les effectifs fluctueront entre 100 et 250 personnes durant la phase de fermeture active jusqu’en 2029, a-t-il précisé.
Il y aura certainement un changement à partir de mars prochain.
Soutenir la transition
Pour aider le personnel dans cette transition, Diavik a créé un programme appelé MyPath, élaboré avec la contribution des employées et employés. Selon M. Stevenson, ces derniers ont identifié plusieurs options pour lesquelles ils souhaitaient du soutien : réaffectation au sein de Rio Tinto, retraite, reconversion, lancement ou acquisition d’une entreprise, ou poursuite de leur carrière au sein d’une autre société.
« Il y a une enveloppe de financement », a-t-il expliqué, après avoir été interpelé par le conseiller Garett Cochrane. « Chaque employé a droit à 5 000 $, » somme qui peut servir à la formation ou à couvrir des couts comme la comptabilité et les frais juridiques pour créer une petite entreprise.
D’ici janvier 2026, Diavik aura organisé six salons de l’emploi, avec la participation d’autres sociétés minières, du GTNO et même du ministère fédéral de la Défense nationale.
Fermeture planifiée
Diavik a commencé la production commerciale en 2003 et a depuis atteint le jalon de 150 millions de carats de diamants, a rappelé Stevenson au conseil. Il a insisté sur le fait que la fermeture est planifiée « depuis le début », avec une réhabilitation progressive déjà bien avancée.
Le plan actuel de l’entreprise prévoit trois années de travaux de fermeture active, de 2026 à 2029, suivies d’un programme de surveillance post-fermeture jusqu’en 2040 environ. La présence active sur le site devrait prendre fin vers 2030.
