Que ce soit ses racines francophones qu’il souhaite avoir la chance de défendre ou les projets qu’il souhaite continuer à faire avancer, le nouveau président de la Fédération Franco-TéNOise, Léo-Paul Provencher, arrive avec des objectifs bien précis.
L’homme de 55 ans a un parcours bien diversifié. Après avoir fait son cours classique dans la capitale nationale, il s’y installe pour y enseigner le français à des groupes d’anglophones. Puis il passa près de quinze ans à occuper différentes fonctions pour le gouvernement fédéral. Pour un homme avide de changements, « c’étaient les belles années. » se rappelle t-il.
Puis il quitte les édifices surplombant la rivière des Outaouais pour retrouver sa région natale, la Mauricie. Le jeune garçon de Ste-Monique a choisi de s’installer au nord de Trois-Rivières pour se lancer dans l’exploitation de la céréale et de la pomme de terre. « Je ne connaissais pas grand chose à l’exploitation agricole. Je suis tout de même né sur une ferme, donc je connaissais l’environnement agricole. »
Après dix ans à travailler la terre, il se lance dans une nouvelle aventure. Il sera directeur général d’une des fédérations de l’Union des producteurs agricoles du Québec (UPA), soit celle de la Mauricie, un poste qu’il occupera douze ans.
« J’aime ça faire des changements. À tous les dix ans, c’est mon cycle habituel, je change de métier. »
Il était donc prêt à plonger dans ce qu’il décrit comme étant : « sa quatrième étape de carrière et probablement la dernière.» Une dernière étape qui l’a attiré d’abord pour la mission, celle de défendre les intérêts des francophones. Il travaillait pour le fédéral à l’époque de l’adoption de la Loi sur les langues officielles et fut en charge de certains dossiers concernant le sujet. « J’ai le goût de faire ma part. Il reste tellement à faire, mais il y a également beaucoup de possibilités, je le constate d’avantage étant ici. »
Celui qui se décrit comme un homme de réseau et de collaboration, considère qu’on lui remet en main des dossiers qui sont déjà bien entamés, bien montés. « Les principaux dossiers seront la santé, l’éducation, la poursuite sur les langues officielles, le développement économique et la culture, toujours et encore. »
Depuis son arrivée, ce père de trois jeunes adultes, a une première impression très positive : « J’ai l’impression de me rapprocher d’une communauté qui est extrêmement dynamique et active, marquée par la solidarité. »
Continuera-t-il sa routine cyclique, en restant ici dix ans? « Pour le moment, l’entente conclue est de trois ans, on en reparlera donc à ce moment-là. »
Il dit venir chercher dans cette expérience, un vent de fraîcheur et soyez-en certains, il l’a bien senti ce petit vent de fraîcheur en débarquant de l’avion au mois de mai dernier, lors de sa première visite. « Il faisait 20 degrés à Montréal et on m’avait dit que c’était la même chose à Yellowknife, seulement on ne m’avait pas dit que c’était 20 degrés…sous zéro. »
Heureux d’être arrivé dans cet environnement qu’il qualifie d’exotique, il se réjouit de pouvoir devenir un élément actif d’information pour parler du nord à sa famille et à ses amis.
« J’aime bien travailler fort, mais j’aime à avoir du fun.» ajoute-t-il.
On lui souhaite donc que son séjour à la tête de la Fédération se passe à son goût!