le Jeudi 8 mai 2025
le Vendredi 11 juillet 2003 0:00 | mis à jour le 8 mai 2025 13:28 Éditorial

Pas un concours de popularité

Pas un concours de popularité
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Dans l’article à la une du journal cette semaine, l’avocat Roger Lepage soulève une question importante. Est-il nécessaire que la majorité soit en accord avec une poursuite judiciaire pour qu’un organisme se lance dans une bataille juridique ? La réponse de Me Lepage est simple : pas besoin d’unanimité. De telles décisions ne reposent pas sur un principe de popularité, mais sur des principes de droit.

Les cas abondent pour illustrer cette problématique : Me Lepage nous rappelle la cause en Nouvelle-Écosse. On peut aussi ajouter à cela la cause Mahé, un parent albertain, qui a conduit à un arrêt de la Cour suprême qui a servi à redéfinir totalement le droit à l’éducation d’un bout à l’autre du pays. Dans ces deux cas, les institutions communautaires francophones s’opposaient à ces batailles juridiques et ce sont des individus qui ont dû prendre en charge de faire respecter leurs droits scolaires.

Je suis convaincu que c’était la même situation qui prévalait dans la bataille du Syndicat des travailleurs et des travailleuses du Nord pour faire respecter le droit à l’équité salariale. Si un sondage avait été conduit auprès des fonctionnaires, il y a fort à parier que la majorité aurait préféré ne pas poursuivre le gouvernement.

Si une éventuelle poursuite vient constater que le GTNO n’a pas respecté ses obligations, ce seront des générations futures d’élèves qui en bénéficieront.

Finalement, pour ceux qui préfèrent uniquement la négociation, quelqu’un a encore à me convaincre qu’il est possible de négocier avec le GTNO pour faire respecter nos droits linguistiques et scolaires. Dans certains dossiers, de nombreuses années de négociation n’ont malheureusement pas porté fruit.