le Jeudi 8 mai 2025
le Vendredi 25 juillet 2003 0:00 | mis à jour le 8 mai 2025 13:28 Éditorial

Trouble de croissance

Trouble de croissance
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Le conseil municipal de Yellowknife est aux prises avec un dilemme de taille : quelle image veut-on projeter de Yellowknife ? Ville moderne ? Ville située ax confins ? Ville aux multiples aspects humains ?

En tant que ville industrielle, Yellowknife possède des atouts liés à l’abondance de ressources naturelles. Son côté moderne se veut rassurant pour les investisseurs mais aussi pour la main d’œuvre spécialisée et les professionnels qu’on tente d’attirer sous nos latitudes.

Il ne faudrait pourtant pas négliger le cachet plus romantique de la ville, ces aspects multiples de la ville qui attirent les touristes, mais aussi qui suscitent la venue à plus long terme de personnes intéressées par la nature, les peuples autochtones, le côté « terre de découverte ».

Quand on parle de la situation du quartier du Woodyard, il est difficile de parler de patrimoine pour une ville âgée d’à peine 50 ans. La situation se corse lorsqu’on réalise que la majorité des maisonnettes sont de construction récente. Quel patrimoine le Woodyard représente-t-il ? C’est l’image historique de Yellowknife, la ville frontière, terre d’accueil de nombreux mineurs venus à la recherche d’or dans les années 1940. Ce cachet, il ne faut pas l’oublier sinon on risque de ne présenter aux touristes qu’une ville aseptisée, sans grand intérêt pour quelqu’un qui doit effectuer un voyage de quelques milliers de kilomètres. Autant rester à Edmonton.

Les mines ont cette mauvaise habitude de fermer lorsque le gisement s’épuise ou lorsqu’il n’est plus rentable de l’exploiter. Trop investir d’énergie dans le côté moderne d’une ville minière, au détriment de son cachet touristique, ne serait pas une bonne stratégie à long terme.