le Jeudi 27 novembre 2025
le Vendredi 1 août 2003 0:00 Culture

Folk on the Rocks On ne veut pas l’entendre, on veut le vivre !

Folk on the Rocks On ne veut pas l’entendre, on veut le vivre !
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Gérald Laroche, un des artistes que Folk on the Rocks a pu faire venir grâce à la participation financière de l’AFCY, a su faire voyager la foule.

Ce franco-manitobain est un raconteur, un harmoniciste, un créateur d’ambiance sonore. Il arrive seul sur scène avec ses soixante harmonicas, ses arcs à bouche indiennes, ses flûtes irlandaises et sa planche en bois qu’il décrit comme un tambour pour les pieds. « Je crée des paysages sonores. Je raconte une histoire,une forme de légende et puis je refais cette histoire avec des sons, du bruitage. » Les styles sonores s’entremêlent et au passage, on reconnaît tantôt du blues, tantôt ses influences cajuns.

Ses histoires, il les a composées à la suite de voyages dans le Nord. Les sorciers rencontrés dans les communautés du nord du Manitoba ou son périple au pôle nord à Alert, l’ont tout autant inspiré. « C’est surtout le nord-ouest du pays qui m’attire. J’ai un goût des grandes plaines. » explique-t-il. Il nous emmène également dans ses récits sur le lac Winnipeg, ou les esprits et les secrets viendront flouer notre raison. Ses récits sonores nous font vivre de fortes émotions, et le public est littéralement transporté en ces lieux. « C’est très dur à expliquer, les gens doivent le vivre. Le public vient souvent me voir après mon spectacle pour me dire : Wow, on a vécu ça avec toi, on était sur la glace, là-bas. » raconte-il fièrement.

Ce n’était pas son premier passage à Folk on the Rocks. Il était venu raconter ses histoires en 1987 et « c’est génial d’être de retour » s’exclame-t-il. Il a fait son spectacle dans les deux langues et le résultat fut concluant. « C’est une foule très relax et ouverte ici », note Gérald.

Celui qui s’est dirigé vers l’harmonica, il y a trente-deux ans, car c’était en fait le seul instrument que lui permettait son budget, vit maintenant de sa passion.

Les quatre dernières années, il les a passées sur le Vieux Continent, à raconter le Canada aux Français, aux Roumains et aux Portugais. Il mélange le français et l’anglais et puis la musique fait le reste.

« Je me rappelle d’un spectacle en Roumanie, ou des gens sont venus me voir, me tendant des papiers, me demandant de leur écrire le nom exact des endroits où je les avais emmenés. »

Il a composé des musiques pour des pièces de théâtre au Manitoba et il compte bien retravailler sur des projets de la sorte. Il repart prochainement en Europe, et la Chine l’a également approché dernièrement. Ses harmonicas continueront donc de raconter nos paysages canadiens, ici et là, à travers le monde.