le Dimanche 20 avril 2025
le Vendredi 12 septembre 2003 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Autochtones

Rencontre des ministres responsables des Affaires autochtones Au diapason!

Rencontre des ministres responsables des Affaires autochtones Au diapason!
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Les quatre provinces de l’Ouest et les trois territoires comptent, à eux seuls, près des trois quarts de la population autochtone canadienne. Depuis quelques années, les ministres responsables des Affaires autochtones de ces administrations se rencontrent régulièrement pour faire part des progrès accomplis et des défis à venir.

La dernière rencontre de ce type avait lieu à Yellowknife, le 5 septembre dernier. Au menu : la participation des Autochtones à l’économie, l’autonomie gouvernementale, les revendications territoriales et les relations avec le gouvernement fédéral dans ce domaine.

Pour le ministre des Affaires autochtones des TNO, Jim Antoine, « il s’agit d’un forum qui nous permet de nous concentrer sur les façons dont nos gouvernements peuvent travailler ensemble, sur des sujets d’intérêt commun, dans un petit groupe. Comme ça, nous sommes mieux préparés lorsque nous arrivons à la table nationale ».

Au cours de la rencontre, les ministres ont, entre autres, appelé à une meilleure collaboration et planification avec le gouvernement fédéral. Ils se sont aussi engagés à continuer de travailler ensemble au niveau de l’Ouest et du Nord et au niveau national, à identifier les lacunes et les chevauchements dans les programmes et services offerts aux Autochtones, à poursuivre le travail entrepris avec les Autochtones pour en arriver à l’autonomie gouvernementale et, enfin, ils ont réitéré leur engagement à renforcer la participation autochtone à l’économie.

Au chapitre des relations avec le gouvernement fédéral, le premier ministre du Yukon, qui gère aussi le portefeuille des Affaires autochtones, Dennis Fentie, a identifié quelques secteurs auxquels les décideurs devront s’attaquer. « Une lacune majeure, c’est l’approche du gouvernement fédéral au sujet des Autochtones vivant sur les réserves et à l’extérieur des réserves. Il y a des administrations qui ont peu ou pas de réserves. Alors c’est aux gouvernements territoriaux et provinciaux de remplir certaines obligations qui sont de responsabilité fédérale », de mentionner celui qui explique qu’en 1998, le gouvernement fédéral s’était engagé sur sa responsabilité en matière de santé pour les Autochtones vivant au Nord du 60e parallèle. « Aujourd’hui, nous vivons plusieurs expériences où nous voyons que le fédéral rejette cette responsabilité », poursuit-il.

« Ce dont nous avons parlé ici, c’est comment nous pouvons continuer à planifier et à collaborer, non seulement au niveau provincial et territorial, mais aussi avec le gouvernement fédéral. Mais la réalité, c’est qu’il y a une course au leadership à Ottawa et tout semble s’être arrêté là-bas. Il n’y a pas de création de nouvelles politiques et on reste avec les anciennes politiques. En attendant, nous travaillons ensemble et partageons nos idées sur divers enjeux », d’ajouter Jim Antoine.

Au point de vue de la participation des Autochtones à l’économie, les ministres présents ont eu l’occasion de voir et d’entendre une présentation de la mine Diavik sur la façon dont la compagnie a inclus les communautés autochtones dans le projet. Chacun de leur côté, les ministres ont cité des exemples d’opportunités pour les Autochtones et qui sont spécifiques à chacune des provinces.

Pour le ministre Saskatchewanais, Eldon Lautermilch, la volonté politique des provinces et des territoires en matière d’affaires autochtones n’est pas très différente. « Il y a une sensibilisation pour engager les Premières nations et les Métis dans l’économie d’une manière significative. Nous voyons nos jeunes Autochtones comme un atout et ce le sera avec une bonne formation et un bon développement social ».

Avec un taux de natalité nettement plus élevé chez les populations autochtones, ainsi qu’un exode des communautés vers les villes, donc un mouvement hors réserves, M. Lautermilch voit un « lourd fardeau » s’ajouter sur les épaules des gouvernements provinciaux, notamment en matière d’éducation, de santé et de services sociaux.