Pour une première fois depuis la création de l’Association des parents ayants-droit de Yellowknife (APADY), les conseils d’administration des deux associations de parents actives à Yellowknife se sont réunis à une même table pour discuter des mandats de chacun. D’ici le 15 novembre prochain, les deux associations devront définir leur mandat afin d’éviter les chevauchements.
C’est que lors de sa réunion tenue en juillet dernier, le conseil d’administration de la Fédération Franco-TéNOise a accepté de recommander l’admission de l’APADY comme membre, sous la condition que les mandats des deux organismes soient clarifiés.
Pour Diane Marsh, présidente de l’Association des parents francophones de Yellowknife (APFY), cette demande de la FFT n’est pas exagérée. « Maintenant, je comprends mieux comment ça fonctionne et le rôle que joue la FFT, j’accepte que c’est ce qu’il faut faire et j’accepte de discuter avec l’APADY pour trouver une entente », de mentionner celle qui croit qu’une fois que les mandats seront clarifiés, les organismes pourront mieux travailler ensemble.
Il s’agit là d’une attitude complètement différente de celle démontrée lors d’une conférence de conciliation qui avait eu le 1er mai dernier, entre les représentants de chacune des associations. « Depuis ce temps, on a guéri un peu et nous avons eu l’été pour penser à ce que l’on veut faire », explique Diane Marsh.
La présidente de l’APADY, Yvonne Careen, dit être satisfaite de la réunion tenue le 3 septembre. « Ça a très bien été et ça a dépassé mes attentes. J’ai trouvé que la discussion a porté fruit et qu’elle a été franche. Je pense que les deux associations ont réalisé qu’il fallait travailler ensemble pour en arriver au même but ». Au cours de la rencontre, les deux associations ont convenu de dire que le principal problème, au niveau de l’école Allain St-Cyr, était le manque d’espace.
Pour entamer les discussions sur la clarification des rôles, Mme Careen a proposé un schéma à partir duquel les deux organismes pourraient débuter leurs travaux. D’un côté, l’APFY verrait aux dossiers des activités parascolaires et communautaires, alors que de l’autre côté, l’APADY s’occuperait des dossiers politiques. C’est du côté de la promotion que les deux organismes devront se diviser la tâche au cours des prochaines semaines.
Les deux associations ont aussi convenu de tenir leur assemblée générale annuelle en même temps, le 25 septembre. Les membres des deux organismes devront alors se prononcer sur un plan de travail déposé conjointement par les deux conseils d’administration. « Ensuite, il faudra s’asseoir avec le directeur général de la FFT, Léo-Paul Provencher, pour régler l’aspect technique. Tout va dans une bonne direction et j’ai hâte que tout le monde ait finalement trouvé une place », ajoute Yvonne Careen.
Cette dernière propose même de créer un comité parapluie pour les deux associations. Ce comité comprendrait les présidences de l’APFY et de l’APADY, ainsi que les gens directement engagés dans le dossier de l’éducation, comme le directeur général de la commission scolaire et le directeur de l’École Allain St-Cyr. « Ce n’est pas coulé dans le béton et les discussions devront avoir lieu, mais je pense que nous sommes sur la bonne piste », dit-elle.
Possible recours judiciaire
C’est dans les prochaines semaines que l’on connaîtra le contenu de l’avis juridique que déposera l’avocat Roger Lepage, sur la possibilité d’un recours judiciaire pour obtenir l’agrandissement de l’École Allain St-Cyr. Au cours de la réunion, Mme Careen a offert à Mme Marsh de rencontrer Me Lepage à l’occasion de sa visite à Yellowknife, qui avait lieu la semaine dernière. Cette proposition a cependant été refusée par la présidente de l’APFY.
« C’est le bébé de l’APADY et pour moi, ça ne va pas plus loin que ça. Ce n’est pas mon style et ce n’est pas ce que je veux faire. Mon mandat est autre chose et je suis déjà occupée à le faire », dit-elle.
Serait-ce possible que l’APADY obtienne un support moral de l’APFY dans ce dossier ? « C’est à tout le monde, individuellement, de décider s’ils sont d’accord ou non. Je ne pense pas que ce soit nécessaire que l’APFY parle publiquement pour ou contre cette initiative. Nous ne ferons rien pour les arrêter. Mais si on ne les arrête pas, c’est un appui aussi, d’une certaine façon », de répondre Diane Marsh