Étudiants et tuteurs étaient réunis au Centre Abe Miller, lors de la journée ensoleillée du 12 septembre dernier, pour souligner la Semaine internationale des apprenants adultes. Alors que tous dégustaient un hamburger ou un hot-dog, la Secrétaire d’État et député du Western Arctic, Ethel Blondin-Andrew, annonçait le financement de quatre projets à travers les Territoires du Nord-Ouest.

Le montant global de 599 500 dollars viendra garnir les coffres du Conseil de l’alphabétisation des Territoires du Nord-Ouest et du Collège Aurora, pour la réalisation de quatre projets. L’argent provient du ministère du Développement des ressources humaines, en passant par le Secrétariat national à l’alphabétisation.

« Au collège Aurora, le but est d’améliorer les services dans sept campus des TNO qui augmenteront l’accès aux services en alphabétisation pour les apprenants et les tuteurs. Du côté du Conseil de l’alphabétisation, on veut développer l’alphabétisation familiale et communautaire, en visant l’augmentation de la capacité des gens, des organisations et des communautés pour gérer les projets. On veut aussi soutenir l’alphabétisation chez les jeunes », explique Ethel Blondin-Andrew, qui a elle-même fait un retour aux études en 1973, alors qu’elle avait deux enfants.

Pour Mme Blondin-Andrew, retourner aux études alors que l’on élève une famille constitue effectivement un défi de taille, mais celle-ci croit que ça permet de réaliser deux objectifs d’un seul coup. « Les apprenants adultes apprennent pour eux-mêmes, mais ils donnent aussi un exemple à leurs enfants », dit-elle.

Laura Orchard a quitté un emploi dans lequel elle commençait à s’ennuyer et est retournée à l’école alors qu’elle était mère de famille. Cette dernière a été invitée à témoigner de son expérience au cours de l’activité. « Quand vous prenez la décision de retourner à l’école, vous prenez la décision de travailler fort. C’est beaucoup de sacrifices, mais c’est aussi l’espoir d’un avenir plus brillant pour vous et votre famille. Mais j’avais peur de l’inconnu et je perdais confiance en moi », a raconté celle qui avoue que ses enfants ont été sa plus grande source d’inspiration.

Pour l’étudiante en taillage et polissage de diamant, les trois mots clés du retour aux études sont détermination, courage et confiance en soi. « Nous ne sommes jamais trop vieux pour apprendre. Je suis contente d’avoir eut une deuxième chance de parfaire mon éducation », a-t-elle conclu.

Au cours de son discours, Ethel Blondin-Andrew a relevé plusieurs statistiques sur les besoins de main d’œuvre spécialisée, notamment au niveau des mines de diamant. « Trop de Canadiens, 42 % de ceux en âge de travailler, n’ont pas les connaissances nécessaires pour remplir les besoins du marché du travail actuel. Par exemple, BHP m’a dit que plusieurs personne qui veulent y travailler désirent des emplois non spécialisés et qu’il n’y en a que très peu de disponibles ».

Mme Blondin-Andrew a réitéré son intention de continuer à faire des pressions pour obtenir le financement nécessaire à l’élaboration de programmes d’alphabétisation en milieu de travail. « Je crois que vous verrez quelque chose là-dessus prochainement », indique la députée.