Tout allait bien, lors des assemblées générales annuelles conjointes des deux associations de parents francophones de Yellowknife, jusqu’au moment d’en arriver à l’élection des conseils d’administration. La présidente sortante de l’APFY, Diane Marsh, a même accepté de retourner au CA, non sans hésitation, dans le but de garder le quorum et d’avoir ainsi le pouvoir de nommer des nouveaux membres.
Pour François Cyr, membre du conseil d’administration de l’APFY, des gens doivent se porter volontaires, « sinon il faudra songer à suspendre les activités pour la prochaine année ». Ce dernier signale que les bénévoles actifs au cours de la dernière année se retrouvent trop épuisés pour poursuivre le travail au cours des prochains mois.
Selon M. Cyr, de nouvelles personnes doivent se pointer d’ici les deux prochaines semaines. « Nous voulons du sang neuf et des gens d’expérience qui peuvent reprendre les rênes », de répéter celui qui est bénévole dans la communauté franco-ténoise depuis de nombreuses années. Ce dernier fait d’ailleurs savoir qu’il a approché quelques personnes, mais « qu’il n’est pas très optimiste ».
Du côté de Patrimoine canadien, les règlements sont clairs sur le sujet. En cas d’absence de conseil d’administration en 2003-2004, des projets ne peuvent être déposés pour l’année suivante, donc on se retrouverait avec une suspension d’activités pour deux ans. Quant à l’argent déjà octroyé pour cette année, il devrait être retourné au ministère, puisque les projets ne pourraient pas être mis en œuvre. Le ministère du Patrimoine canadien demanderait alors l’avis de la Fédération Franco-TéNOise sur le sujet. L’assemblée générale annuelle de la FFT est prévue pour le 15 novembre prochain, à Inuvik.
La présidente de l’Association des parents ayants droit de Yellowknife, Yvonne Careen, espère que l’APFY réussira à trouver les bénévoles nécessaires à la poursuite de ses activités. Selon elle, ce sera à Patrimoine canadien et à la FFT de décider de ce qu’ils feraient avec l’argent accordé à l’APFY pour ses projets. « Je ne suis pas prête à reprendre leurs activités et on ne veut pas prendre de l’argent qui est déjà accordé à des projets en particulier », dit-elle, rappelant que l’action politique de l’APADY requiert des moyens modestes.
Au chapitre des assemblées générales du 24 septembre, les membres des deux organismes ont accepté que les deux conseils d’administration travaillent sur le partage des mandats de chaque organisme en se basant sur un schéma proposé conjointement. Selon ce schéma, l’APFY travaillerait sur les activités scolaires, parascolaires et communautaires, alors que l’APADY verrait aux actions politiques, à la représentation auprès des partenaires communautaires et du gouvernement, à la formation des parents et aux communications.
Les deux associations auraient des représentations à faire auprès de la Commission scolaire, dans leurs champs d’intérêts respectifs. Enfin, les aspects promotion et recrutement feraient partie des mandats des deux organismes, par leurs actions respectives. Pour Yvonne Careen, les mots « politique » et « promotion » peuvent se conjuguer. « En faisant nos revendications politiques, il faut communiquer avec les parents et on peut ainsi faire de la promotion », dit-elle.
Toujours selon le schéma, un comité consultatif composé de la présidence de chaque organisme, du directeur de l’École Allain St-Cyr et du directeur général de la Commission scolaire serait formé. « La directrice de la Garderie Plein Soleil pourrait aussi en faire partie », a mentionné Yvonne Careen.