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le Vendredi 17 octobre 2003 0:00 Culture

Atterrir à Yellowknife

Atterrir à Yellowknife
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Nicolas Berraud et Maxime Goyou Beauchamps sont arrivés à Yellowknife il y a quelques semaines. Depuis, ils ont eu à s’adapter aux particularités de la langue anglaise, à une nouvelle famille et au système scolaire ténois.

Les deux jeunes de 16 ans font partie du programme d’échange interculturel d’AFS, une organisation née peu de temps après la Première Guerre mondiale. L’objectif de l’organisme, dont font partie quelques 35 pays, est de développer l’amitié interculturelle. Pour ce faire, l’organisation permet à des étudiants de vivre l’expérience de la vie quotidienne dans un pays étranger.

Cette année, sept jeunes, provenant de presque tous les continents, se retrouvent à Yellow-knife. En plus des deux Français, on retrouve des gens du Danemark, de la Suède, de l’Argentine et de la Thaïlande. Les jeunes ont aussi eu la chance de connaître une jeune Allemande, faisant partie d’un autre échange, mais bienvenue dans ce groupe d’étrangers qui sont atterris à Yellowknife.

Pour Maxime, Yellowknife était l’endroit rêvé. « Je voulais un pays anglophone et situé dans le Nord, puisque j’aime le froid. J’ai passé une semaine à Montréal puisque je n’avais pas encore de famille définitive, puis je me suis retrouvé à Yellow-knife », raconte-t-il, sans cacher qu’il a eu un certain soupir de soulagement lorsqu’il a enfin pu déposer ses valises en sol ténois.

Pour ces deux Européens, il s’agit d’une première visite au Canada. « Chez moi, quand on pense au Canada, on pense au Québec avec leur accent très rigolo. Ensuite, il y a le stéréotype du Canadien, avec sa grosse barbe, sa hache, sa chemise à carreaux, son sirop d’érable et les ours », raconte Maxime. À Yellowknife, ça a pris peu de temps avant qu’il puisse apercevoir le Canadien typique ! « C’était bien marrant ! ».

Nicolas, de son côté, veut profiter de son séjour à Yellowknife pour faire de la motoneige. Étant natif du Sud de la France, il ne voit que très peu de neige, pour une très courte période de l’année. Ce dernier dit aussi avoir hâte au tour d’hélicoptère que l’AFS a promis d’organiser, ainsi qu’à quelques excursions de pêche sur la glace.

Pour Maxime, la motoneige constitue aussi un attrait. Provenant d’une région montagneuse, la neige n’est pas inhabituelle pour lui. « Mais ça coûte très cher de faire de la motoneige. On en compte une pour environ 1000 personnes. Ici, je vais essayer de participer à une excursion d’une semaine autour du Grand lac des Esclaves que l’école organise ».

Et l’école

Depuis leur arrivée à l’école Sir John Franklin, Maxime et Nicolas sont devenus des visages connus. Le journal étudiant a fait mention de leur arrivée, tout comme le « rigolo » bulletin de nouvelle télévisé. Quant à l’adaptation au système ténois, ça se passe bien, selon eux.

« C’est cool. En France, l’école est super difficile et les journées sont très longues. Ici, on travaille cinq jours par semaine et on a quatre cours par jour. On peut aussi choisir ses matières. En général, les autres élèves sont super accueillants et sympathiques, tout comme les professeurs. C’est vraiment une bonne ambiance », dit Maxime. De son côté, Nicolas apprécie le côté décontracté des salles de classes, « sans que ce ne soit la foire non plus !».