Le récent jugement de la Cour suprême du Canada, qui donne raison aux parents acadiens de la Nouvelle-Écosse (article en page 9), est une excellente nouvelle pour tous les parents francophones vivant en situation minoritaire. Et ils en ont bien besoin!
En effet, les parents qui revendiquent le respect de leurs droits linguistiques se retrouvent souvent en situation minoritaire au sein même de leur communauté francophone. Quelles que soient les raisons, nombreux sont les francophones qui dénigrent les parents revendicateurs, les dépeignant comme les moutons noirs de la communauté. C’est sans compter les pressions qu’exercent la majorité anglophone. Il est donc facile de se sentir seuls, isolés par nos propres convictions.
Heureusement, il arrive de temps à autre que la Cour suprême vienne donner raison à ces militants de la société. Il y a deux ans, c’était la question de l’équité salariale. Il y a un an, c’était les parents francophones de Summerside à l’Île-du-Prince-Édouard. Aujourd’hui, ce sont les parents de la Nouvelle-Écosse.
Ce jugement tombe à point. En effet, les parents francophones des TNO commencent leur propre réflexion sur la question des obligations du gouvernement territorial face à la construction ou à l’agrandissement des écoles francophones. Il est important dans un tel dossier de savoir que la plus haute instance judiciaire du pays est un allié potentiel, qui saura faire fi des pressions de la majorité, pour statuer en toute impartialité sur la portée de nos droits constitutionnels.