Lors de son assemblée générale annuelle, et de la commémoration de son 25e anniversaire de formation, la Fédération franco-ténoise (FFT) a adopté ses priorités pour l’année 2004-2005. Trois priorités de son exercice précédent demeureront à l’ordre du jour, soit le respect des droits linguistiques, la promotion de l’art, de la langue française et de la culture canadienne-française ainsi que la conclusion avec Patrimoine canadien d’une entente 2004-2009 pour appuyer son plan quinquennal. Par ailleurs, la FFT aura pour priorité de développer un plan de formation, d’information et de communication et revient avec la volonté d’effectuer des démarches pour l’établissement de centres communautaires dans les quatre communautés.
Par ailleurs, le dossier des femmes pourrait renaître de ses cendres sans cependant figurer dans les grandes priorités. Après quelques questions soulevées lors de l’Assemblée, une proposition a été adoptée afin relancer ce dossier (voir article en page 2).
L’antagonisme qui a marqué les organisations scolaires francophones de Yellowknife, notamment la scission du mouvement des parents, a accaparé l’attention des délégués présents à l’AGA. Tant lors de la présentation des rapports d’activités des membres qu’au moment de l’adoption de la proposition sur l’adhésion de l’Association des parents ayants droit de Yellowknife (APADY), les représentants des deux associations ont présenté leur point de vue face à la situation. « Le débat a repris à l’AGA mais surtout pour informer les gens hors de Yellowknife », a constaté le directeur général de la FFT, Léo-Paul Provencher.
Tel que mentionné, l’APADY a adhéré à la FFT comme membre régulier. La proposition du conseil d’administration de la FFT recommandant l’adhésion de l’APADY était cependant assortie de deux conditions. La première condition demande aux deux associations de parents de Yellowknife de clarifier leurs rôles respectifs. La deuxième condition demande aussi à ce que cette clarification des rôles fasse en sorte qu’une seule des associations assume le mandat de représentation politique. La proposition a été adoptée sans opposition, fait qui a réjoui le président de la FFT, Fernand Denault. « Je pense que ça démontre une grande maturité de la part de la communauté qui a été capable de mettre de côté ses différences personnelles » d’indiquer Fernand Denault. « C’est nécessaire qu’on soit membre. Je pense qu’au cours de la dernière année, on a fait la preuve que nous sommes un groupe sérieux », a mentionné Yvonne Careen, présidente de l’APADY. Par ailleurs, le Conseil de développement économique des TNO a également adhéré à la FFT à titre de membre associé.
Durant cette fin de semaine, les délégués ont également adopté le rapport du comité d’évaluation des besoins de la communauté sur la programmation 2004-2005 de l’ensemble du réseau des associations francophones des TNO. Des commentaires critiques de la part de Richard Létourneau, agent de développement de l’association des francophones du delta du Mackenzie, ont été émis quant à la lourdeur bureaucratique du processus de Patrimoine canadien pour sa gestion de son programme d’appui aux langues officielles. « On a tellement de paperasse à remplir qu’on n’a plus le temps d’organiser des activités », a souligné Richard Létourneau.
Question d’être bien préparée pour la négociation imminente du renouvellement de l’entente Canada communauté pour les TNO, couvrant la période 2004-2009, la FFT a adopté le plan de développement stratégique de la communauté franco-ténoise. Ce plan quinquennal établit sept priorités clés qui guideront le travail du réseau d’associations francophones des TNO.
La question de la poursuite judiciaire a été traitée à huis clos. Cependant, une proposition a été adoptée en AGA concernant la possibilité d’un abandon de la poursuite judiciaire. Selon la proposition seule une assemblée générale serait en mesure de prendre une telle décision. « C’est une grosse décision, une décision importante, et c’est normal que ça revienne à la plus haute instance de la FFT », a expliqué Fernand Denault.