Ceux qui demeurent ici depuis longtemps vont comprendre le sens profond de mon titre. Ceux qui viennent d’arriver auront peut-être compris ce que je veux dire une fois qu’ils auront fini de lire mon article. Les autres, soit ceux qui ne liront pas mon article, je m’en fous. Ils ne sauront ni de quoi je parle, ni quelles sont mes intentions, ce qui, entre vous et moi, n’est pas bien grave, disons-le.
Vous avez tous entendu parler du réchauffement de la planète, des changements climatiques, des émissions de gaz à effet de serre, etc. Ce ne sont pas là des concepts abstraits, mais des mots qui portent tout leur sens et qui évoquent des catastrophes ou des bouleversements qui eux, sont encore un peu abstraits, mais qui se concrétisent peu à peu.
Je n’ai pas envie de vous faire peur ou d’alarmer qui que ce soit sur la question, mais plus que jamais on se rend compte par des centaines de signes que ce qu’on craignait est en train de se produire. Ce n’est plus pour dans 100 ans ou dans 1000 ans, mais nous sommes en plein dedans. Ainsi, les gaz à effet de serre sont en train de faire dissiper la couche d’ozone (et non la couche d’eau jaune, comme certains le pensent!) à une vitesse catastrophique, ce qui nous empêche de pouvoir jouir des rayons du soleil sur notre peau. Pourquoi? Parce que la protection offerte par cette couche d’ozone s’amenuise et qu’en s’exposant aux rayons du soleil pendant une période même assez courte, on brûle. Et non seulement on brûle, mais on provoque le vieillissement de nos cellules. Et on crée ainsi un vieillissement prématuré. Et on peut le constater tous les jours.
Les glaces des pôles fondent à une vitesse effarante. Peu à peu, cela a des incidences dévastatrices sur différentes choses. Ainsi, j’ai appris il n’y a pas très longtemps que les ours polaires pèsent maintenant 90 kilos (180 livres) de moins qu’ils ne pesaient auparavant. Pourquoi? Parce que comme la glace du printemps est trop mince pour supporter leur poids, ils ne peuvent plus aller se nourrir des bébés phoques, si riches en gras, et cette lacune à leur régime alimentaire fait en sorte que les ours sont beaucoup plus petits qu’auparavant. Cet animal magnifique est menacé en raison des changements climatiques.
Autre danger qui menace le Nord, car n’oubliez pas que le Nord est la région du globe la plus menacée par ces changements. Le pergélisol, ou permafrost, est en train de fondre doucement, mais sûrement. On s’en rend compte à plusieurs signes. Les ingénieurs doivent en tenir compte en bâtissant les nouvelles routes. Des centaines d’arbres tombent en raison de glissements de terrain et érodent la nature. Le paysage change. La nature est menacée. J’exagère? Pas du tout. Pensez un peu à toutes les catastrophes qui ont lieu et n’allez surtout pas croire qu’il s’agit du hasard. Lisez un peu sur la question et vous verrez que non seulement je n’exagère pas, mais que bien au contraire, je mets plutôt la pédale douce pour ne pas vous effrayer.
Et parlant de pédale, parlons un peu de votre consommation d’essence et de vos émissions de gaz à effet de serre. Chaque année, les gens qui ont une voiture dont ils se servent tous les jours émettent des gaz à effet de serre qui pourraient être contenus dans cinq maisons. Alors, imaginez un peu à l’échelle du Canada. Pauvre couche d’ozone. Elle a de quoi foutre le camp. C’est effarant. Pas pour rien que les scientifiques sont montés aux barricades pour dire : si ça continue, la terre s’en va à une grande catastrophe. Pas pour rien que des trucs du genre Protocole de Kyoto, dont vous avez probablement entendu parler, sont mis en place et qu’on incite les grandes puissances à réduire leur consommation d’énergies non renouvelables, qu’on appelle aussi énergies fossiles, soit le pétrole (incluant l’essence, il va sans dire), le gaz et autres choses du genre.
On ne peut pas faire grand-chose, nous autres, les petits au bout de la chaîne de consommation, direz-vous. Eh bien! Détrompez-vous sur-le-champ. Oui, il y a moyen de faire quelque chose. Et si tout le monde s’y met, ça paraît. D’abord, faire tourner son moteur au ralenti pour le réchauffer est une façon incroyable de gaspiller non seulement du carburant mais également votre argent. Je lisais qu’en plus, c’est très mauvais pour les moteurs. On recommande 30 secondes, tout au plus 1 minute. Les pièces sont ensuite prêtes à rouler. Ainsi, les fameux skidoos! Les moteurs à deux temps sont les pires pollueurs qui existent. Les nouveaux engins à quatre temps sont beaucoup moins néfastes. Vous ne me croyez pas? Vous n’avez pas les moyens de vous en procurer un. Qu’à cela ne tienne, comme ils disent! Vous pouvez tout de même réduire votre consommation et penser en citoyen du monde et non pas uniquement en fonction de vous-même.
Il existe encore beaucoup de moyens de réduire votre consommation : baisser la température de votre chauffage pendant la nuit; marcher au travail ou prendre sa bicyclette; faire du co-voiturage; fermer le moteur quand on attend quelqu’un, surtout l’été quand il fait chaud; etc. Je suis certaine que vous pouvez trouver d’autres moyens à votre portée et qui ne sont pas si difficiles que ça.
Je reviens donc à mon titre. C’est une bonne nouvelle de voir le froid s’installer. Ça veut dire que tout n’est pas perdu. Nous pouvons encore faire quelque chose. Et il ne faut pas attendre à demain, c’est aujourd’hui même qu’il faut commencer. Faites tourner votre voiture quelques minutes de moins que vous n’en avez l’habitude. Ce sera un bon départ pour la planète. Et si tout le monde s’y met, on aura de nouveaux les beaux longs hivers froids auxquels on était habitué. Je plaisante. Et je ne voudrais surtout pas que vous croyez que je prétends avoir le comportement parfait sur cette question. Pas du tout. Je suis tout comme vous et je dois me surveiller. Et là-dessus, je vous souhaite un bon hiver! Tâchez de bien profiter des plaisirs que cette saison apporte, tout en y allant de votre contribution pour la planète! À la prochaine!
