le Vendredi 9 mai 2025
le Vendredi 16 janvier 2004 0:00 | mis à jour le 8 mai 2025 13:19 Éditorial

C’est bien beau la promotion mais…

C’est bien beau la promotion mais…
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Dès le tout premier rapport annuel émanant du Commissariat aux langues des TNO, la précarité de certaines langues officielles étaient soulignée, notamment le gwich’in, le cri, le chipewyan et le français. Un des indicateurs de l’état précaire de ces langues était l’usage de la langue maternelle à la maison. Ainsi, 92 % des personnes ayant le gwich’in comme langue maternelle utilisaient l’anglais à la maison.

Au fil des ans, les différentes commissaires aux langues ont noté à quel point il était important de faire la promotion des langues afin d’inciter les gens à les utiliser davantage à la maison.

Le problème actuellement, d’ailleurs souligné par le comité spécial de révision de la Loi sur les langues officielles, c’est que les commissaires aux langues ont peu à peu abandonné leur mandat de protection des droits linguistiques au profit d’un mandat plus reposant et moins conflictuel, celui de la promotion des langues. C’est bien plus intéressant de se promener en avion et de faire de la promotion que de se mettre au téléphone et d’exiger des explications de ministères n’offrant pas de services appropriés.

Pour faire un parallèle, j’appuie les démarches des corps policiers du pays qui se rendent dans les écoles pour faire la promotion de comportements socialement acceptables auprès des jeunes, mais je tiens aussi à avoir des policiers qui courent après les bandits. Dans le cas du Commissariat aux langues, il faut un retour à la source quitte à ce qu’un service gouvernemental se charge désormais de faire la promotion des langues, avec un personnel compétent et bien formé en marketing.