La rencontre du 13 janvier dernier, à laquelle ont pris part le premier ministre Joe Handley et le ministre fédéral de la Santé et des Affaires intergouvernementales, Pierre Pettigrew, se voulait une première occasion, pour les deux hommes, de se rencontrer. Le ministre territorial de la Santé et des Services sociaux, Michael Miltenberger, s’est aussi joint à eux pour discuter.
Selon le premier ministre Handley, la rencontre, qui a duré un peu plus d’une heure, a été positive. « M. Pettigrew voulait voir s’il y avait un appui, de notre côté, pour la tenue d’une rencontre des premiers ministres. Je lui ai dit que j’appuyais l’idée. Je pense que c’est un bon signal, provenant du premier ministre, Paul Martin, à l’effet que nous allons travailler ensemble ».
Bien entendu, les dossiers de l’heure du gouvernement territorial ont été abordés par M. Handley. Il s’agit de la dévolution des pouvoirs et du partage des revenus provenant des ressources naturelles. Bien qu’il faudra vraisemblablement expliquer de nouveau ces dossiers au nouveau ministre des Finances, Ralph Goodale et au nouveau ministre des Affaires indiennes et du Nord, Andy Mitchell, M. Handley dit ne pas percevoir de changement de philosophie, à Ottawa, sur le sujet.
Pour ce qui est de la dévolution des pouvoirs et du transfert des obligations linguistiques des gouvernements en matière de francophonie, le premier ministre territorial admet qu’il n’en a pas été question. « Nous avons eu très peu de temps pour aborder tous les sujets. C’est une discussion qui aura lieu avec notre ministre responsable des langues officielles, Charles Dent ». Il a été impossible de rejoindre M. Pettigrew, qui est aussi ministre responsable des langues officielles pour le gouvernement fédéral.
Quant aux relations à prévoir entre le gouvernement fédéral et celui des dix provinces et trois territoires, M. Handley semble positif. « Étant donné les engagements et les déclarations que M. Martin a fait, j’entrevois une relation beaucoup plus positive, non axée sur la confrontation. Il est d’accord avec le tenue de rencontres de premiers ministres sur une base régulière ou annuelle. C’est un gros pas en avant. Puis il est d’accord pour laisser les provinces et les territoires avoir un mot à dire sur l’agenda ».
La question de la formule de financement vers le gouvernement territorial a aussi été abordée par le premier ministre Handley. « Jean Chrétien s’était engagé à étudier cette question puisque nos subventions avaient arbitrairement été réduites au milieu des années 1990. Nous avons eu une bonne réaction de sa part, mais ce n’est pas quelque chose sur lequel M. Pettigrew peut répondre. Il s’est engagé à amener le sujet au ministre des Finances », poursuit M. Handley, qui rappelle que la formule de péréquation des provinces a été révisée au cours des dernières années.
Au chapitre de la santé, Joe Handley et Michael Miltenberger ont continué de faire valoir leur point de vue face à la formule de financement au prorata de la population, qu’ils considèrent inadéquate. « M. Pettigrew nous a aussi demandé si nous étions en faveur de la mise sur pied d’une agence sur la santé publique. Comme plusieurs de nos problèmes en santé sont dans le secteur de la santé publique, nous avons donné un appui ferme à cette proposition », de laisser entendre M. Handley.
Rencontre des députés
Les députés de l’Assemblée législative se rencontraient en caucus, la semaine dernière, à Yellowknife. Questionné sur ses priorités pour la prochaine année, Joe Handley parle du coût de la vie dans le Nord. « Nous en avons parlé au cours du caucus, et nous avons discuté de ce que l’on peut faire pour faire une différence pour les gens dans toutes les communautés. On parle d’un coût plus juste et plus égal pour tout le monde, mais aussi plus bas pour tout le monde. Je ne pense pas que ce sera le cas pour tout le monde dans quatre ans, mais nous devons avoir une vision de comment on peut gérer les choses qui font monter les coûts, comme les transports, l’énergie, etc. ».
Bien entendu, les développements économiques majeurs, comme la construction du gazoduc, ont aussi été au cœur des discussions.