le Mercredi 15 octobre 2025
le Vendredi 13 février 2004 0:00 Environnement

Une procédure bizarre

Une procédure bizarre
00:00 00:00

Nous apprenions récemment, par le biais des autres médias, que le ministère des Affaires indiennes et du Nord Canada venait de prendre une de ses décisions les plus importantes des dernières années. Sans tambour ni trompette et, surtout, sans conférence de presse, on annonce au public que le choix est fait : l’arsenic sera gelé. Alors que le plus important ministère fédéral en sol ténois rend une décision qui affectera l’ensemble de la population de la capitale, on s’interroge sur les raisons qui l’ont motivé à utiliser ce processus de communication à la pièce : entretien individuel avec des journalistes. Est-ce qu’il s’agit d’une simple bévue en matière de stratégie de communication? Ou préférait-on des entretiens individuels évitant ainsi que la décision ne soit regardée à la loupe par un groupe de journalistes?

Il faut ici apporter une clarification. Pris un à un, les journalistes ont tous leurs forces et leurs faiblesses, leurs angles préférés d’attaque des événements et leurs préoccupations personnelles. Il est difficile pour un seul journaliste d’être en mesure de cerner parfaitement une situation. Par contre, en conférence de presse, chaque journaliste s’abreuve des interventions des autres journalistes, ce qui leur permet de tracer un tableau plus précis et plus complet de l’événement.

Nonobstant cette procédure bizarre de communication, je crois que la décision du ministère est la bonne mais il reste encore beaucoup de questions qui méritent d’être soulevées.

Pourquoi les premières estimations des coûts du projet sont-elles passées de 75 millions à 200 millions de dollars? Quels seront les coûts annuels d’entretien et de contrôle du système de réfrigération? Le gouvernement fédéral envisage-t-il d’appuyer la recherche et le développement d’une solution définitive à la présence d’arsenic dans notre sous-sol?

Plusieurs réponses à ces questions seront précisées lorsque le projet définitif sera soumis à l’examen de l’Office des terres et des eaux de la vallée du Mackenzie. Il faut cependant espérer que les étapes suivantes de mise en œuvre du projet seront un peu plus transparentes.