Tin Can Hill est cette colline située entre le lac Rat et la Baie de Yellowknife. Présentement intacte parce qu’elle est située sur le terrain loué par la mine Con, son sort est maintenant incertain. Dans l’ébauche de la Planification générale de la Ville de Yellowknife, on parle d’y construire des unités de logement, de quoi inquiéter ceux qui voudraient préserver cet espace vert.
Pour sensibiliser la population à ce sujet, Brenda Hans et Mindy Willet travaillent sur une pièce de théâtre qui sera jouée à l’extérieur, sur le site même de la colline. « C’est dans le contexte de l’Éco-théâtre. Il y a quelques années, nous avons fait une pièce extérieure au lac Niven, pour célébrer cet endroit naturel. Nous cherchions un autre espace naturel à célébrer et où l’on pourrait présenter notre pièce. En même temps, Ecology North se dit préoccupée par le taux de croissance de la ville et comment Tin Can Hill sera développée », explique Mme Willett.
La pièce, qui sera jouée au cours de la dernière fin de semaine du mois de mai, se voudra « une célébration des histoires humaines et naturelles que l’on y retrouvent. Nous essaierons aussi de faire connaître notre préoccupation pour que le public puisse vraiment avoir son mot à dire sur la façon avec laquelle ça pourrait être développé et le besoin, pour un espace comme Tin Can Hill, d’être réservé à l’utilisation du public et que ce ne soit pas tout transformé en lots privés », dit Branda Hans.
Du côté de la ville, alors que l’ébauche de la planification générale pour la capitale a été publiée le 7 avril, on se rabat sur la rencontre d’information qui est prévue pour le 21 avril prochain. Le document parle de développement d’unités résidentielles sur l’actuel site de Tin Can Hill. L’ébauche de la planification générale est disponible au public.
« Des gens viennent nous voir et nous demandent pourquoi, alors qu’il y a toute cette nature autour de la ville, nous voudrions sauver quelque chose à l’intérieur des limites de la capitale. Moi, je pense que les gens ont besoin d’un endroit où ils n’ont pas besoin de conduire pour se rendre. D’autres grandes villes ont sauvé des endroits naturels. Par exemple, il y a le parc Stanley, à Vancouver. Si quelqu’un n’avait pas mis ça de côté, on n’y retrouverait que des maisons. Maintenant, il s’agit d’un véritable joyau », de poursuivre Mindy Willett.
Selon cette dernière, Tin Can Hill est le Multiplex des enthousiastes du plein-air. « Nous n’avons pas dépensé 14 millions à le construire, mais il y a probablement autant de gens qui utilisent ce site pour faire du vélo de montagne, des randonnées, des promenades avec le chien, la cueillette de petits fruits ou de l’ornithologie ».
Les deux organisatrices du projet d’Éco-théâtre aimeraient que la population soit davantage consultée avant que la ville ne mette ses plans sur papier. « Nous essayons d’encourager la ville à prendre l’opinion du public en considération plus tôt dans le processus. À réunir beaucoup de gens autour d’une page blanche et ensuite, les planificateurs travailleraient sur cette base », explique Mme Willett.