C’est sous le thème de la participation des jeunes à la vie politique du Canada que se tenait, le 20 avril dernier, la cinquième conférence « Le Français pour l’Avenir », réunissant des jeunes francophones et francophiles de 15 villes à travers le pays. La conférence était animée par l’initiateur du programme, Son Excellence John Ralston Saul, qui était à Calgary.
Pour l’occasion, les jeunes de Yellowknife, Whitehorse, Hay River et Iqaluit étaient rassemblés dans le Grand Hall de l’Assemblée législative. Avant le début de la conférence, ils ont entendu un discours de Diana Monnet, vice-présidente aux langues officielles de l’agence pour la gestion des ressources humaines de la fonction publique du Canada. Son message : « Il est important d’apprendre le français, de cultiver ses connaissances et de les utiliser et d’en profiter sur le plan professionnel et personnel dans son cheminement ».
Dans le cadre de ces fonctions, Mme Monnet est responsable de veiller à ce que la fonction publique du Canada, de même que les Société de la Couronne, respectent la Loi sur les langues officielles du pays. Celle-ci reconnaît que de convaincre certains fonctionnaires fédéraux d’apprendre le français n’est pas toujours facile. « Ça reste un défi, mais moins qu’il y a quelques temps. Je pense qu’on a pris un peu de vent dans les voiles. Le message est clair : on ne lâche pas et on avance une étape à la fois, mais assez pour qu’on puisse gérer et convaincre », dit-elle.
Par la suite, les jeunes ont entendu la conférence impliquant John Ralston Saul. Des problèmes techniques ont cependant empêché les participants de quatre des villes participantes, dont Yellowknife, de voir les images, si bien qu’il était difficile de diriger l’attention des jeunes vers la conférence. Certains ont cependant remarqué qu’il était bien peu question du français au cours des discussions. « Ça faisait quand même quelques années que le bilinguisme était le sujet central de cette conférence et les gens ont dit qu’ils étaient peut-être un peu blasés du sujet. Le thème a été décidé par un consensus des différents comités organisateurs des 15 villes qui présentent la conférence », explique Guy Paradis, président du comité organisateur pour Yellowknife.
C’est Miranda Booth, élève de 11e année à l’école Sir John Franklin de Yellowknife, qui a été la porte-parole de Yellowknife pour la conférence. « Je devais poser la question à Vancouver et j’ai dit que, pour moi, c’était vraiment un grand privilège d’avoir une autre langue et j’ai demandé comment étaient les programmes à Vancouver et comment le français y est utile dans la vie de tous les jours, mais je n’ai pas entendu la réponse parce que les problèmes techniques ont provoqué une coupure dans la transmission », dit-elle.
Le Comité organisateur, composé de représentants de toutes les commissions scolaires de Yellowknife, ainsi que de représentants de la communauté francophone, avaient ensuite organisé une douzaine d’ateliers en français pour les jeunes à travers la ville. Parmi ces ateliers, on retrouvait, entre autres le montage d’une page de journal, le théâtre et l’improvisation, une visite de l’hôpital et une discussion avec une pédiatre, la cuisine, le traîneau à chiens, le kin-ball, la mise en onde d’émission de radio, la peinture, l’examen d’audiologie, le hockey sous-marin et l’activité flip-flop, qui fait appel aux compétences intellectuelles et physiques des participants.
Selon M. Paradis, le fait que le comité organisateur de Yellowknife choisisse d’offrir deux séries d’ateliers constituait un défi au point de vue logistique. Un défi qui a très bien été relevé, si l’on se fie à la réponse des jeunes participants. Le président du comité organisateur tient d’ailleurs à souligner l’engagement des nombreux bénévoles, qui ont permis à la journée de se dérouler rondement, sans problème majeur.