La nouvelle directrice de l’AFCY, Sylvie Pellerin, s’était à peine installée dans son nouveau bureau de la Maison Laurent-Leroux, que déjà, elle devait songer aux moyens d’éliminer le déficit accumulé par l’organisme au cours des dernières années. « Je suis en train de préparer un plan de restructuration pour l’organisme. Nous n’avons pas le choix, étant donné les difficultés que l’organisme a connu au cours des derniers mois », dit-elle.
Celle-ci est présentement à étudier les dossiers et l’historique de l’organisme. « Je dois regarder ça et faire des présentations au conseil d’administration pour trouver des solutions et les présenter, afin que l’on puisse éliminer le déficit accumulé sur une proposition de cinq ans », dit-elle, ajoutant qu’un comité de restructuration de l’AFCY est en cours de formation. Ce comité serait vraisemblablement composé d’anciens membres du conseil d’administration de l’AFCY « qui se sont battus avant, et y croient encore. Ils ont encore la flamme pour continuer ».
Mme Pellerin désire attendre la visite des comptables, en début mai, avant de dévoiler l’ampleur exacte du déficit accumulé « Nous aurons alors un meilleur profil administratif de ce qui se passe ». Les derniers chiffres dévoilés publiquement par l’AFCY, datant de janvier dernier, faisaient état d’un déficit accumulé d’environ 20 000 $, avec une projection d’un déficit pour l’année 2003-2004, qui s’est terminée le 31 mars, de 7000 $ à 8000 $. « Les états financiers au 31 mars 2004 ne sont pas terminés encore. Nous devrions avoir les chiffres exacts d’ici un mois », assure-t-elle.
D’ici là, Mme Pellerin entend agir avec sagesse, dans l’organisation des activités. « Ça ne sert à rien de tout bousculer. Nous devons avoir une vue d’ensemble et faire des choses qui sont réalistes et palpables. C’est la réalité avec laquelle nous devons composer », dit celle qui prendra la gestion financière de l’organisme en main, une tâche qui était autrefois assumée par la Fédération Franco-TéNOise.
« Une des raisons pour lesquelles Sylvie a été engagée, c’est qu’elle a des capacités comptables. C’est pourquoi l’AFCY reprendra sa propre gestion comptable en main. Ça nous permettra, s’il y a un déficit, de le savoir plus rapidement. Puisque nous reprenons notre gestion financière en main, il y a des choses qui pourront se rattraper plus vite », laisse entendre la secrétaire-trésorière de l’AFCY, Martine Gauvin.
Cette dernière est la personne occupant le plus haut titre au conseil d’administration de l’AFCY, depuis la démission de Réjean Felx. « D’après les statuts et règlements, je n’étais pas obligée de prendre la présidence. Ce que l’on a décidé, c’est que je deviendrais une signataire, mais comme je n’ai pas le titre de présidente, il y a des décisions que je ne peux pas prendre et c’est la raison pour laquelle je ne voulais pas avoir ce titre. Donc, pour toutes les décisions, je dois consulter le conseil d’administration », explique-t-elle. Afin d’obtenir le quorum, Diane Boudreau a accepté d’occuper un siège au conseil d’administration de l’organisme, jusqu’à l’assemblée générale annuelle, qui a habituellement lieu en juin.
Pour les prochains mois
Au cours des prochaines semaines, les membres de l’AFCY seront invités à renouveler leur carte de membre, qui vient à échéance le 1er mai. Une programmation, plus modeste, sera aussi élaborée. « Je suis en pourparler pour obtenir des salles qui nous permettraient de faire des soupers- rencontres, des levées de fonds, etc. Peut-être que ça pourrait être, par exemple, un souper avec de l’improvisation. Il y a plein d’idées qui sont sur la table et on travaille sur une programmation qui sera très familiale », dit Mme Pellerin, qui invite les gens à soumettre leurs idées pour organiser des activités qui permettront de recueillir des fonds.
Quant au brunch des bénévoles, qui a habituellement lieu à la fin d’avril, Mme Pellerin dit se poser les questions « quand, où et comment? ». Cette dernière souligne que, bien que le conseil reconnaisse l’importance des bénévoles, « peut-être qu’il faudra leur demander d’accepter que le brunch ne sera peut-être pas à la même date. L’activité aura lieu, c’est juste qu’on ne sait pas quand », dit-elle, se disant toujours ouverte aux suggestions d’activités visant à remercier les bénévoles de l’organisme.
« Même si on veut bien faire les choses, on ne peut pas se fermer les yeux. On va mettre nos culottes et dire que, maintenant l’AFCY doit être sauvée et qu’on n’a pas le choix que de faire des coupures », ajoute Mme Pellerin. De plus, au cours de la prochaine réunion du conseil d’administration, les administrateurs auront vraisemblablement à étudier la possibilité de demander des frais d’utilisation pour certains services offerts à l’Association, comme les ordinateurs ou l’emprunt de la caméra vidéo.