Le principe Hygrade
Ce principe publicitaire est approprié à la situation qui prévaut au Commissariat aux langues des TNO, mais dans une logique inverse : moins les commissaires s’intéressent aux plaintes, moins il y a de plaintes, et moins il y a de plaintes, moins on s’intéresse aux plaintes.
Entre les premières années de fonctionnement du commissariat et les huit dernières, il y a eu une bonne chute dans le nombre de plaintes reçues au commissariat aux langues, passant de 18 plaintes en 1997-1998 à une seule plainte en 2003-2004. Est-ce à dire que la prestation des services en langues officielles et l’application de la Loi sur les langues officielles des TNO se sont tellement améliorées qu’il n’y a plus lieu de porter plainte?
Non!
Plusieurs organismes et personnes de la communauté franco-ténoise sont au centre d’une poursuite judiciaire sur cette fameuse question des droits linguistiques. Fait inusité, le Commissariat aux langues des TNO figure parmi les institutions gouvernementales mises au banc des accusés alors que traditionnellement cette institution devrait se retrouver au côté de ceux qui exigent une application de la loi. De partenaire dans la protection des droits linguistiques, le commissariat est passé au rang d’adversaire. Avec une telle philosophie de fonctionnement, rien d’étonnant que les gens ne soient pas portés à se plaindre davantage auprès du Commissariat.
En décidant de nommer un ou une commissaire à temps partiel, le gouvernement, en fait, vient consacrer le travail de démolition qui s’est opéré au cours des dernières années au sein de cette institution. À mon avis, il aurait plutôt fallu tenter de trouver le ou la candidate idéale pour relancer le commissariat et rétablir sa crédibilité.
