le Jeudi 27 novembre 2025
le Vendredi 30 juillet 2004 0:00 Culture

Les Snowbirds, Skyhawks et autres junkies d’adrénaline étaient à Yellowknife, la semaine dernière, Haute voltige à Yellowknife

Les Snowbirds, Skyhawks et autres junkies d’adrénaline étaient à Yellowknife, la semaine dernière, Haute voltige à Yellowknife
00:00 00:00

En fait, selon l’officier responsable du comité organisateur du spectacle, Ian Searle, plus de 7000 personnes se seraient pointées sur le terrain du hangar de l’escadron 440, soit plus de 2000 personnes de plus que l’édition précédente de 2002.
Plusieurs habitués étaient d’ailleurs de retour à Yellowknife pour l’occasion. C’est le cas de Kent Pietsh, qui avait donné des sueurs froides à plusieurs, en 2002, alors que son avion semblait plutôt chancelant au décollage. Bien entendu, le tout avait été préalablement calculé par le pilote qui compte au-delà de 25 000 heures aux commandes d’un avion.
Les spectateurs ont aussi pu voir un duo hors du commun, alors que le père et le fils, Bud et Ross Granley y sont allés de plusieurs acrobaties à bord de leur avion privé. Issus d’une famille de pilotes, le duo parcourt maintenant l’Amérique du Nord avec ses trois avions pour épater la galerie. Pour Ross, cependant, le spectacle dans la petite capitale ténoise révèle un cachet particulier par son caractère communautaire. « C’est un événement qui engage la communauté entière. Les relations avec le public sont très personnelles », dit-il, tout en présentant son avion, un YAK-55, de fabrication russe « qui va lentement, très rapidement», spécifie-t-il.
Bien sûr, les traditionnels « Snowbirds », des Forces armées canadiennes, étaient aussi de la fête. L’escadron de démonstration 431 a été à la hauteur de sa réputation, effectuant des formations serrées de neuf avions et des acrobaties en haute altitude, déchirant le ciel de Yellowknife avec le bruit propre à ces avions à réaction.
Avec la fumée provenant des feux de forêt avoisinants, le public de Yellowknife aurait très bien pu, cependant, avoir droit au spectacle à basse altitude ou à celui, par visibilité réduite, au cours duquel les pilotes ne volent qu’en formation « Pour que tout le monde reste en contact visuel », explique le commandant adjoint de l’escadron, Stuart McIntosh.
Les caprices de Dame nature jouent évidemment un très grand rôle dans la saison de tournée des Snowbirds, qui s’étend du mois de mai au mois d’octobre. Par exemple, un spectacle qui était prévu pour le 21 juillet, à Inuvik, a dû être annulé pour cause de mauvais temps. L’équipe de 24 personnes effectuant les tournées des Snowbirds a donc été obligée de passer la nuit à Norman Wells avant de déménager leurs pénates à Yellowknife. « Quand un spectacle ne peut être présenté, l’équipe est toujours très déçue. On veut vraiment offrir nos performances, mais nous devons respecter la météo », dit M. McIntosh.
Il est rare, cependant, que des spectacles aériens soient perturbés à cause de la fumée provenant d’incendies de forêt faisant rage dans le secteur. C’est ce qui est arrivé à l’équipe de parachutistes des Forces armées, les « Skyhawks », qui n’a pas pu effectuer ses sauts préparatoires lors de la Journée des médias, présentée la veille du spectacle aérien. Deux journalistes invités à sauter avec l’équipe, dont l’auteur de ces lignes, ont donc aussi été victimes des feux de forêt du Parc national Wood Buffalo. Le vent ayant changé avant la journée de samedi, les Skyhawks ont pu offrir leur présentation habituelle aux spectateurs réunis sur les terrains de l’aéroport de Yellowknife.
En fait, pour que les parachutistes obtiennent l’autorisation de sauter hors de l’aéronef Buffalo, il est nécessaire d’avoir un plafond minimum de 1000 pieds et au moins trois milles de visibilité, de faire savoir les responsables de l’équipe de parachutistes.
Journée des Forces canadiennes
Le spectacle aérien de Yellowknife coïncidait avec la Journée des Forces canadiennes. Plusieurs pièces d’équipement et appareils étaient donc sur place pour que les contribuables ténois puissent admirer ces bijoux technologiques d’un peu plus près. C’était le cas, entre autres, d’un CF-18 Hornet, qui a aussi pris part au spectacle aérien. Cet appareil de chasse s’est rendu célèbre, bien malgré lui, dans la capitale, en étant au centre de deux incidents, en autant de jours, près de l’aéroport.
Quelques chars d’assaut et véhicules de transport blindés étaient aussi sur place, dont le Léopard C2 et le LAV III, provenant tous deux de l’Alberta. Au cours de la journée des médias, certains journalistes ont eu l’occasion de faire une balade à bord de ces deux véhicules utilisés par les forces terrestres canadiennes. Enfin, l’armée américaine a présenté l’avion mastodonte C-17 à la population de Yellowknife.
Le spectacle aérien des Forces canadiennes devrait être de retour à Yellowknife en 2006. Cependant, Ian Searle spécifie que, la prochaine fois, le Secteur du Nord des Forces canadiennes s’assurerait que l’activité ne coïnciderait pas avec une opération d’envergure de l’armée, comme l’opération Narwal, ayant présentement lieu dans la région de l’Île de Baffin. L’organisation du spectacle aérien de Yellowknife nécessite une centaine de militaires, en plus de plusieurs compagnies et bénévoles civils.