Bien entendu, M. Martin et le premier ministre ténois, Joe Handley, ont largement discuté de la construction du gazoduc, de la dévolution et du partage des revenus provenant du gaz naturel du delta du Mackenzie.
Il est cependant inquiétant de voir le peu d’empressement des politiciens pour discuter des conséquences environnementales et sociales qui pourraient découler de la construction de ce gazoduc. À un point tel qu’une bonne tranche de la population est bien en droit de se demander si les jeux ne sont pas faits et que, de toutes façons, le gazoduc sera construit.
Tout porte à croire qu’au cours de la prochaine année, le projet sera débattu devant la panoplie d’agences environnementales et réglementaires ayant juridiction dans le secteur. C’est là que les préoccupations de la population seront entendues, pourront dire les politiciens qui considéreront sans doute ces audiences publiques comme étant une consultation.
Jusqu’à maintenant, l’Alliance de la jeunesse dénée s’est prononcée contre ce gazoduc. De son côté, la Première nation du Deh Cho émet de sérieuses réserves, de même que plusieurs autres groupes d’intérêt provenant de plusieurs milieux.
Il faut maintenant s’assurer que ces groupes aient de véritables moyens pour donner leur opinion, sur la base de faits et de recherches. Cependant, le ton empressé qu’utilisent les promoteurs et les politiciens porte à croire que toutes ces « consultations » ne pèseront peut-être pas aussi lourd qu’elles ne le devraient dans la balance.
Les dés sont-ils pipés?

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