Jusqu’à la fin du mois de septembre, l’artiste ténois Terry Pamplin expose quelques-unes de ses œuvres au café Javaroma, situé sur la rue Franklin, à Yellowknife. L’exposition veut souligner le saut que l’artiste a fait, passant de l’art figuratif, à une forme plus abstraite.
« J’ai essayé de m’éloigner de l’art très figuratif. J’ai beaucoup utilisé mes compétences pour peindre de manière très réaliste, mais je ne voulais pas que mon art repose seulement sur la représentation visuelle. J’ai donc joint des restants de peinture et j’ai joué de plus en plus », dit celui qui a été illustrateur commercial durant plusieurs années.
Terry Pamplin est arrivé dans le Nord en 1981. Natif de l’Ontario, ses parents ont déménagé à Montréal alors qu’il était encore en bas-âge. « J’ai des histoires au cours desquelles je me sauve de la maison pour chercher l’excitation de Montréal depuis que j’ai l’âge de quatre ans », écrit-il dans sa courte biographie.
« L’art que je pratique a été avec moi depuis que je suis né. J’aime dire que c’est l’art qui m’a sauvé dans plusieurs crises et développements survenus au cours de ma vie. Ça m’aidait à voir de nouvelles perspectives et à revoir ma situation », poursuit l’artiste, rencontré sur les lieux de l’exposition.
« Quand j’étais enfant, j’étais très gêné et très calme. Je pense que l’art m’aide à me lier au monde. J’étais un observateur », dit-il, se souvenant que les dessins qu’il faisait, lorsqu’il était enfant, étaient typiques de ceux faits par de jeunes garçons. « Je m’intéressais aux bateaux de guerre, aux avions de chasse, aux voitures de course et des choses comme ça. »
L’exposition qu’il présente au Javaroma constitue une plongée dans les souvenirs de l’artiste. Lors du vernissage, il a sorti des œuvres vieilles d’environ 35 ans de la boîte des dessins de son enfance, d’où le thème, « Outside the box ». Une belle occasion, donc, de voir l’évolution d’un artiste passant de l’âge juvénile à l’âge adulte.
« Aujourd’hui, les choses ont évolué. Je suis passé du commercial, alors que je faisais des dessins pour les autres, à avoir du plaisir avec les médiums artistiques. Il s’agit, en fait, de jouer avec la peinture et avec les sujets », dit celui qui est aussi concepteur des expositions au Centre du patrimoine septentrional Prince-de-Galles.
« La communauté artistique de Yellowknife est très forte. Nous avons beaucoup de gens qui aiment les arts. Dans un sens, c’est très excitant d’avoir une si grosse communauté artistique dans une si petite région. Nous avons besoin de tout le monde à tous les jours », lance-t-il.
Si vous passez par le café Javaroma prenez quelques minutes pour admirer les œuvres de M. Pamplin. Ensuite, réservez aussi quelque temps pour discuter avec l’artiste lui-même, qui est souvent sur place. « J’aimerais que des gens m’approchent pour discuter avec moi de ce qu’ils voient dans mes peintures », dit-il.
L’exposition est présentée jusqu’au 30 septembre, après quoi, Terry Pamplin se mettra à la tâche pour réaliser les « mille projets prêts à commencer aussitôt que je retourne dans mon atelier ».
