le Mercredi 23 avril 2025
le Vendredi 1 octobre 2004 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:36 Politique

Manifestation au bureau de la députée Grève à la fonction publique fédérale

Manifestation au bureau de la députée Grève à la fonction publique fédérale

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Avec pour objectif d’obtenir une rencontre avec la députée de Western Arctic, Ethel Blondin-Andrew, les employés en grève de la fonction publique fédérale ont décidé de manifester devant ses bureaux, le 23 septembre dernier.

Ces employés, membres de la table de négociations numéro 2, sont principalement des gens de métier travaillant pour les ministères du Revenu, de la Défense et des Travaux publics. À l’instar des employés de Parcs Canada, leurs négociations se butent principalement au chapitre des demandes salariales. « Il y a aussi les dossiers de la sécurité d’emploi, de la privatisation et du traitement des employés à terme qui causent problèmes », fait savoir le vice-président régional pour la région du Nord de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC), Jean-François Des Lauriers.

Au plan salarial, les syndiqués demandent que l’écart entre ce que gagnent les employés fédéraux et ceux d’autres organisations, comme le gouvernement territorial ou l’entreprise privée, soit comblé. À titre d’exemple, M. Des Lauriers dévoile qu’un menuisier de la fonction publique fédérale touche 18 $ de l’heure et qu’un mécanicien à l’emploi du fédéral touchera, quant à lui, 20 $ de l’heure. « Dans le privé, au territorial ou au municipal, tu ne trouveras pas ça. C’est parce que depuis environ une génération, les travailleurs ont été assujettis à des gels de salaires ou à des lois de retour au travail », explique Jean-François Des Lauriers.

Alors que la table 2 est présentement en position légale de grève et que les tables 3 (techniciens) et 1 (employés de bureaux) le seront bientôt, les négociations continuent de piétiner, fait savoir le syndicaliste qui veut rencontrer la députée Blondin-Andrew.

« Il s’agit de la députée du comté, elle est dans le parti au pouvoir et est membre du Cabinet. Elle est là pour représenter la population d’ici et l’on y retrouve un nombre important d’employés fédéraux, donc elle devrait s’asseoir pour les écouter », de faire valoir M. Des Lauriers qui avait fait la requête d’une rencontre peu après les élections de juin. La députée lui avait alors offert une date de rencontre, mais le syndicaliste devait alors vaquer à ses occupations au Yukon. « Je lui ai offert de rencontrer nos représentants, mais elle a dit qu’ils ne pourraient rencontrer que son personnel. Ce n’est pas acceptable! », dit-il.

« Je voudrais l’informer sur le manque de progrès à la table de négociations et le manque de respect dont nos membres sont victimes. J’aimerais aussi lui rappeler l’historique des négociations parce que nos politiciens sont peu éduqués en matière de négociations au niveau fédéral », poursuit M. Des Lauriers, rappelant que depuis plusieurs années, les employés fédéraux sont assujettis à des lois spéciales pour des « raisons farfelues et non-justifiables ».En fait, Jean-François Des Lauriers craint que « la même tendance se produise alors que le gouvernement attendra que tout le monde soit en grève pour voter une loi spéciale. Si Mme Blondin-Andrew vote en faveur d’une telle loi, ça va lui coûter cher politiquement parce que nous serons là pour le rappeler à nos membres », prévient-il.

De son côté, la députée Blondin-Andrew a répondu par voie de communiqué en disant que son personnel avait organisé des rencontres pour les 12 juillet et 16 août, mais que les représentants de l’AFPC ne se sont pas montrés. Celle-ci questionne aussi le bien-fondé de manifester devant ses bureaux en ce 23 septembre, puisque les syndiqués avaient été avisés qu’elle ne serait pas disponible pour cause de « responsabilités ministérielles ».

« Je suis toujours ouverte à rencontrer mes électeurs et je ne me suis jamais sauvée de personne sur quelque sujet que ce soit au cours des 16 dernières années », dit celle qui croit que « le travail de la fonction publique est très important dans le Nord ».