le Vendredi 28 novembre 2025
le Vendredi 26 novembre 2004 0:00 Culture

En visite aux TNO Un colonel français se familiarise avec les agents du Nord

En visite aux TNO Un colonel français se familiarise avec les agents du Nord
00:00 00:00

Agent de liaison au Canada pour la Gendarmerie française, le colonel Christian Dupouy était de passage aux TNO cette semaine. Il venait voir comment opère la Gendarmerie royale du Canada (GRC) au nord du soixantième parallèle.

La Gendarmerie est le corps policier qui s’occupe des zones rurales, en France. C’est donc pour avoir une idée de ce qui se fait dans les régions éloignées d’ici qu’il venait faire un saut aux TNO. « Je voulais voir quel est le travail de la police dans le Nord. Je suis arrivé au Canada, il y a un an, alors j’essaie de voir le plus d’aspect différents possibles du maintien de l’ordre dans votre pays, commente-t-il lors d’un entretien aux quartiers généraux de la GRC de Yellowknife. Ce que je veux voir, en tant que tel, c’est un endroit où la GRC a tous les mandats, tant le fédéral et le provincial [sic] que le municipal, et les TNO sont un de ces rares endroits. Il n’y a pas d’autres corps policiers ici. »

Lors de son petit périple de trois jours, celui qui travaille à l’ambassade française à Ottawa allait visiter deux communautés éloignées, Lutsel’Ke et Fort Resolution. « Ce que je n’ai pas encore vu, depuis mon arrivée au Canada, raconte-t-il, c’est la façon dont vous travaillez avec les Autochtones. Le seul exemple que j’ai, près d’Ottawa, c’est Kanesatake qui est un dossier très particulier. » Depuis le printemps dernier, la réserve Mohawk de Kanesatake, au Québec, défraye les manchettes. Des groupes que l’on suppose criminels ont incendié la résidence du chef du conseil de bande, Peter Gabriel. « J’aimerais bien voir une bonne relation entre les forces de l’ordre et les communautés autochtones, ce que, de toute évidence, n’est pas Kanesatake », de dire le colonel Dupouy.

Il comptait aussi jeter un œil sur la façon dont la GRC s’occupe du crime lié au commerce du diamant. « En dépit de leur éloignement, les TNO, tout comme chacune des provinces du Canada, jouent un rôle sur la scène internationale, entre le Canada et la France entre autres choses. Comme vous savez, avec le commerce du diamant, il se pourrait qu’une évolution du taux de criminalité soit constatée aux TNO. Les magots attirent les brigands, vous savez. Une partie de mon travail consiste à mettre sur pied des systèmes de coopération et il se pourrait que nous ayons à travailler ensemble sur ce dossier », dit-il même s’il précise que la criminalité liée au diamant ne représente pas une menace immédiate pour la France.

Celui qui a été commandant en Corse estime qu’il y a beaucoup de similitudes dans le travail de la Gendarmerie française et celui de notre GRC. Les méthodes employées au niveau de l’approche communautaire, entre autres, se ressemblent souvent, note-t-il. Les effectifs aussi sont semblables. « Nos détachements sont aussi composés de quatre à sept agents. »

Ce n’est peut être pas la dernière fois que les employés de la diplomatie française nous rendront visite, a annoncé le colonel. « Je sais que mon ambassadeur, Michel Joanneau a l’intention de sortir d’Ottawa pour aller voir le plus de communautés canadiennes possibles », a-t-il dit.