NDLR :Pour des raisons éditoriales l’ordre des questions et réponses a été modifié.
L’Aquilon : Est-ce que l’on exige que les employés du gouvernement territorial ne parle qu’en anglais au travail ?
Charles Dent : Ça dépend du lieu de travail, j’imagine. Ce n’est certainement pas le cas dans les endroits où la loi stipule que des services doivent être offerts dans toutes les langues officielles. C’est à ce niveau-là que la Loi sur les langues officielles s’applique, l’offre de service au public.
L’Aquilon a eu vent d’un cas spécifique où des employés du gouvernement territorial ont été réprimandés pour avoir parlé leur langue officielle, entre eux, au travail. S’agit-il d’une politique gouvernementale officielle ?
Vous savez, je n’ai pas entendu parler de ce cas. Mais il n’est pas inhabituel que deux collègues qui parlent une autre langue [que l’anglais] discutent entre eux dans leur langue alors qu’ils sont au travail. Cependant, si cela se produisait dans une réunion départementale où tout le monde doit comprendre se qui se passe, alors on s’attend à ce que l’on utilise une langue comprise de tous. Mais si on parle d’une conversation anodine entre collègues, alors non, il n’y a pas de politique en ce sens. Que se soit l’esclave du Sud ou le français ou peu importe, les gens peuvent utiliser leur langue.
[…] Ces allégations sont graves. Si je pensais qu’il y avait un problème ou si quelqu’un portait à ma connaissance plus de détail là-dessus, j’y donnerais suite.
Est-ce qu’aux TNO, les salariés sont encouragés à utilise leur langue officielle au travail quand l’occasion se présente et que cela n’exclu pas de la conversation leurs collègues de travail ?
Oui. J’encourage personnellement quiconque sachant parler [une langue officielle autre que l’anglais] à l’utiliser aussi souvent que possible. Il est important de ne pas perdre sa culture et son patrimoine.
Aucune loi territoriale ne couvre la question de la langue de travail. Croyez-vous qu’il y a un manque à ce niveau ?
Charles Dent : La Loi sur les langues officielles parle de l’offre de services au public dans les langues officielles. Au niveau fédéral, il y a le Code du travail du Canada qui ne parle pas de langues officielles. Aux TNO pour les questions touchant le travail nous avons la Loi sur la sécurité et, à nouveau, cette loi parle de la sécurité au travail et ne mentionne pas les langues officielles. […] Les dispositions de la loi fédérale [sur les langues officielles] s’appliquent aux employés fédéraux qui travaillent aux TNO.
Mais pas aux employés territoriaux ?
Non, pas nécessairement. Non. Aux TNO, c’est notre Loi sur les langues officielles qui s’applique à nos employés et ce que la loi dit c’est que nous devons offrir des services dans les langues officielles.
Y a-t-il une volonté d’inclure une politique sur la langue de travail dans la législation territoriale ?
À ce moment-ci, non. Il n’y a rien de prévu en fait de changements. Un examen de la Loi sur les langues officielles a été effectué il y a tout juste un an. Nous avons pris le temps d’écouter le public et ses préoccupations et c’est ce que nous avons utilisé pour nous guider dans la proposition de changements à la loi. Et [la langue de travail] n’était certainement pas un point qui a été soulevé.
