Samedi soir, c’est pas à St-Dilon qu’y’avait pas grand-chose à faire, mais c’était à Yellowknife où il y avait au contraire beaucoup à faire. Oui, messieurs, dames, ça dansé et dansé à Yellowknife, ce samedi soir-là. La communauté a répondu en grand nombre à l’appel lancé par l’AFCY et les organisatrices de cette soirée mémorable.
Comme plusieurs le savent sans doute, l’Association a connu des jours difficiles ces dernières années, et on a presque vu sa disparition. Mais comme le phénix, elle renaît de ses cendres, et c’est un organisme bien vivant qui s’est manifesté ce 26 février.
Pas de rivalités, d’accrochages, de réminiscences, de chiâlages, de mémérages, de commérages, d’anicroches, de chicanes et autres choses du même acabit. Que de la bonne humeur, de la danse, de la bonne bouffe bien arrosée, des prix de présence, des gagnants, des rires, des chansons à répondre, et une petite gigue avec ça, pourquoi pas! Oui, on peut dire que le CA de l’Association franco-culturelle a misé juste! Et on peut également dire que le comité d’organisation de « ze party de l’année » a fait une vraie bonne job, si on peut appeler ça ainsi.
Pour ma part, ça faisait longtemps que je n’avais pas assisté à une activité organisée par l’AFCY et samedi soir dernier, j’ai réalisé à quel point ça m’avait manqué. Oui, ça m’avait manqué de m’amuser avec une gang de francophones bien en air de swinguer la bacaisse dans l’fond d’la boîte à bois, et de se faire aller sur les rythmes endiablés de Jean Leloup. Oui, ça m’avait manqué de rigoler dans une folle ambiance sur fonds bien français sans avoir crainte que nos rires bien francs, et disons-le, bien forts, dérangent quelques personnes autour ne parlant pas la langue de Molière (tiens, il revient celui-là!). Ça m’avait manqué de me promener d’une table à l’autre où partout je repère des têtes bien connues, pas aperçues depuis longtemps, mais encore bien là, témoins vivants d’une francophonie bien en vie et bien saine. Ça m’avait manqué de m’amuser dans un bain culturel bien francophone où la bonne humeur est de rigueur. J’avais quasiment oublié à quel point on sait bien s’amuser. Une organisatrice de la soirée parlait avec la jeune Autochtone qui servait dans la salle qui lui a dit être agréablement surprise de constater à quel point on faisait des soirées réussies, nous les francophones. Ne nous gênons pas, on peut bien se lancer quelques fleurs et on peut bien en prendre quelques-unes qu’on nous lance. Surtout que dernièrement, on a pas été épargnés par les querelles d’écoles françaises ou pas, de francophones qui parlent français au travail et qui ne le devraient pas, etc. On ne nous a pas épargnés dernièrement, et ça fait du bien de relever un peu notre ego.
Et que dire des Fistons! On peut dire qu’ils swignent et que leur présence n’est pas étrangère à la réussite de cette soirée. On peut dire aussi qu’ils sont plutôt éclectiques et qu’ils passent d’un style à l’autre avec beaucoup d’aisance. On peut dire qu’ils en donnent en masse et qu’on a envie de les entendre encore et encore. On peut dire qu’ils réussissent sans mal à embarquer tout le monde, peu importe l’âge. Et on peut dire que ça faisait longtemps que je n’avais pas dansé autant et que je pouvais difficilement rester sur ma chaise.
Pour résumer, soirée réussie! J’espère que je transmets bien ce que j’ai vu, et que mon compte rendu traduit bien vos émotions, et pas seulement les miennes. J’ai voulu vous faire revivre quelques instants de tout ça. J’ai voulu inscrire en mots les souvenirs qui, espérons-le, resteront gravés. Et j’ose dire peut-être à une prochaine… pas trop lointaine. Salut bien!