Dites-le avec un Bonjour

Offrir les services en français ? C’est simple comme bonjour !

Dans le cadre de la Semaine de la francophonie qui a lieu du 6 au 20 mars*, partout au pays, la Fédération Franco-Ténoise (FFT), en collaboration avec l’Association franco-culturelle de Yellowknife (AFCY) lance une campagne toute simple qui permettra aux Ténois d’être mieux servis en français.

Comment, diable, vont-ils réussir un tel tour de force ? La réponse se retrouve sous la forme d’une petite épinglette, ma foi assez chic, en forme du mot « Bonjour ». À la maison Laurent-Leroux, on les appelle déjà « les Bonjours », comme dans la phrase :« As-tu mis ton Bonjour ? »

En portant son Bonjour, une personne s’affiche, de fait, comme étant en mesure de s’exprimer en français et d’offrir le service dans la langue de Molière. L’idée repose sur la théorie dite de « l’offre active » qui affirme, en gros, qu’un francophone n’exigera pas nécessairement d’obtenir un service en français, mais qu’il s’en prévaudra certainement si on lui offre.

Avec le Bonjour plus question de demander pour obtenir le service en français, ni besoin de penser à l’offrir si on se trouve de l’autre côté du comptoir. Le seul fait de porter l’épinglette nous identifie d’amblée comme une personne offrant le service.

Le directeur général de la FFT, Léo-Paul Provencher, affirme que la campagne vise d’abord les fonctionnaires fédéraux et territoriaux, mais ajoute qu’il serait heureux que le secteur privé adhère aussi à la mode du Bonjour. « Si un commerçant me dit qu’il aimerait ça en avoir un Bonjour pour son employé bilingue, ça va me faire plaisir de lui en fournir un », déclare celui qui porte déjà son Bonjour depuis un peu plus d’un mois.

M. Provencher annonce qu’une rencontre avec des fonctionnaires pour leur expliquer plus à fond l’objectif de la campagne est à prévoir bientôt. Celle-ci aura vraisemblablement lieu à la fin mars.

Pour obtenir son Bonjour ou pour en savoir plus sur cette campagne, il suffit d’appeler la FFT (920-2919) ou l’AFCY (873-3292). Si vous résidez à Yellowknife, vous pouvez aussi vous rendre à la maison Laurent-Leroux pour aller le chercher. Il n’est pas encore décidé si les Bonjours seront donnés ou vendus au prix coûtant, mais M. Provencher insiste : « Ce n’est pas une campagne de financement. C’est pour améliorer l’offre active des services en français. »

* « Ce n’est pas une semaine ; c’est une quinzaine», me souffle la correctrice de L’Aquilon, Geneviève Harvey, qui a encore raison.