La Journée internationale de la femme est célébrée
La Journée internationale de la femme a été célébrée à Yellowknife le 8 mars.
À l’occasion de cette 30e fête mondiale des 50 % les plus négligés de l’humanité, la Conseil pour la condition de la femme des TNO avait organisé un dîner « du pain et des roses » dans le hall de l’Assemblée législative. Ce fut l’occasion d’honorer cinq femmes pour leur dévouement particulier envers leur communauté et la sagesse de leurs actions. Ruth Wright de la région de Beaufort-Delta, Alphonsine McNeely du Sahtu, Tonya Cazon du Deh Cho, sœur Agnes Sutherland du Slave Sud et Helen Tobie du Slave Nord ont toutes reçu le prix Wise Women.
Cette dernière a profité de la tribune qui lui était offerte pour haranguer la foule où l’on dénombrait beaucoup de députés. En chipewyan, l’aînée de Dettah a parlé des difficultés rencontrées par les femmes âgées dans les communautés. « Mon mari est décédé, je vis seule et je dois payer mon huile à chauffage pour ma petite maison. Nous sommes aujourd’hui bien au chaud dans un beau grand édifice gouvernemental. Quand je vois tout ce luxe je me dis que le gouvernement pourrait faire plus pour les femmes comme moi », a-t-elle dit avant d’ajouter qu’il fallait agir pour décontaminer l’eau de sa communauté. « Avant nous buvions notre eau, mais maintenant à cause des mines d’or et de l’arsenic, nous devons nous la faire livrer par camion-citerne. C’est triste. »
En après-midi, un spectacle de musique où les femmes étaient à l’honneur a été donné au café Javaroma.
Iniquités
Dix après la signature de la Convention de Pékin sur les droits de la femme, l’égalité des genres est loin d’être une réalité. Les femmes qui représentent 40 % de la main d’œuvre salariée mondiale ne mettent la main que sur un peu plus de 20 % de l’argent gagné dans le monde. Les deux tiers du milliard d’êtres humains ayant un revenu inférieur à un dollar par jour sont des femmes. En plus d’être généralement moins scolarisées que leurs confrères les femmes demeurent sous-représentées en politique. Tout juste 15 % des postes de parlementaires de la planète sont occupés par elles. Au Canada, les femmes représentent 47 % de la main d’œuvre salariée et gagnent un salaire en moyenne 20 % plus maigre que les hommes. Les Canadiennes ont presque trois fois plus de chances que leurs confrères masculins d’occuper un poste à temps partiel et elles consacrent une heure et demie de plus que les Canadiens à des tâches non rémunérées.
La pénétration des femmes dans les milieux professionnels typiquement masculins est encore relativement rare. Soixante-dix pour cent des travailleuses canadiennes occupent un poste dans un des secteurs suivants : l’éducation, les soins infirmiers ,le travail de bureau et l’administration ou la vente et les services.
