le Jeudi 22 mai 2025
le Vendredi 11 mars 2005 0:00 Éditorial

Une autre question de fonds

Une autre question de fonds
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Une autre question de fonds

En lisant le relevé des contributions versés par l’Agence canadienne d’évaluation environnementale aux organismes non gouvernementaux pour prendre part à la révision du Projet gazier du Mackenzie, il est possible de constater quelques faits.

Un total divisé

Le total versé à l’ensemble des intervenants est de 380 000$. Pris dans son ensemble cela représente probablement suffisamment d’honoraires et de frais de déplacement pour payer trois ou quatre experts pour venir en aide à ces organismes. Le problème, c’est que cette somme est partagée en parts inégales entre 19 organismes. Si les groupes du Deh Cho et ceux du Delta prennent une portion importante de ce financement (entre 75 000 et 120 000$), les autre groupes ne reçoivent que des miettes. Quel expert peut-on engager avec 6000$? Probablement un ingénieur pendant deux semaines, s’il n’a pas à se déplacer. Je doute que cela soit suffisant pour étudier attentivement les études d’impact.

Concentré sur les groupes directement visés Une autre constatation déjà mentionnée ci haut, est que la majeure partie du financement est accordée aux groupes directement visés par le projet, soit les groupes autochtones vivant sur le territoire couvert par le trajet du pipeline. Il faut applaudir cette décision qui accorde une plus grande importance à ceux qui vivront les impacts immédiats de ce projet.

Conjonction d’intérêt

Devant la piètre pitance laissée aux groupes d’intérêts non régionaux, il est à se demander si certains d’entre eux auraient pu former une cagnotte commune. En effet, bien qu’ayant des préoccupations centrales différentes, il n’en demeure pas moins que certains de ces groupes ont quelques intérêts communs. Cette façon de faire permettrait de maximiser l’utilisation de ces maigres contributions.