De passage à Yellowknife la semaine dernière, à l’initiative du Comité de Coordination jeunesse et du Conseil de développement économique des TNO, Martin Latulippe offre un service unique en son genre : des présentations en français sur la motivation personnelle destinées aux jeunes.
« Quand j’ai gradué de l’université, j’avais toujours eu de l’intérêt dans la littérature de motivation, de développement personnel, de leadership. Mais j’avais remarqué que tout ce qui était écrit sur ce sujet-là était uniquement réservé aux adultes, que ce soit les dirigeants d’entreprise, les vendeurs ou les gens qui recherchent un standard élevé de performance », raconte le Québécois qui réside à Moncton au Nouveau-Brunswick.
C’est pourquoi il fonde en 1999, Zéro Limite, un organisme qui offre des séances de motivation personnelle en français axé sur les jeunes. Rapidement son talent de communicateur est remarqué et l’aventure Zéro Limite le mène partout au Canada. « Les deux seuls endroits que je n’avais pas fait au Canada c’était les TNO et Terre-Neuve. Et là, à la mi-avril, je m’en vais à Terre-Neuve alors j’aurai complété mon tour du Canada. J’ai été en France et aux États-Unis aussi », dit-il.
Le message qu’il véhicule est simple, mais pas toujours bien compris : « Un rêve ce n’est pas fait pour être atteint ; c’est fait pour être vécu. » Par cette formule, Martin Latulippe veux faire comprendre aux jeunes qu’il n’est pas nécessaire d’être le meilleur dans la vie, mais d’être heureux et d’oser faire ce que l’on aime. « Quand on voit tout le marketing massif qui te dit que pour être bon tu dois avoir tel physique, tel genre d’emploi, tel genre de salaire, moi ça me déprime, dit-il. C’est de la merde bien raide ! Pour être bon, il faut que tu sois bien dans ta peau et que tu fasses quelque chose que tu aimes. »
Même si ce message est universel, l’approche pour le faire passer aux jeunes est différente. Dans ses présentations, Martin tente de miser sur une approche plus ludique. « J’utilise beaucoup d’humour. Quand on va voir un spectacle d’humour, on se rappelle systématiquement des blagues et on les raconte aux autres. C’est parce que l’on apprend mieux en riant. »
Les jeunes ont aussi d’autres objectifs que leurs aînés et Zéro Limite en tient compte dans les présentations. « Les jeunes recherchent plus l’avancement : quels sont les outils qu’ils peuvent acquérir présentement, en tant qu’adolescents, qui vont leur permettre de rentrer dans l’âge adulte. Les adultes, eux, recherchent plutôt l’équilibre », explique-t-il.
Il arrive fréquemment que Martin reçoive des témoignages de personnes ayant décidé de foncer après qu’ils aient assisté à une de ses présentations. « Des fois ce sont des jeunes qui avaient de gros problèmes à la maison et qui sont allés chercher de l’aide, d’autres fois un jeune qui a appliqué pour un emploi auquel il n’aurait jamais osé appliquer avant, raconte-t-il. C’est le fun à entendre »
À Yellowknife, où il a rencontré des jeunes de l’École Allain St-Cyr et des étudiants d’immersion francophone de l’école secondaire St-Patrick, Martin estime que le contact humain était plus rapide que dans le Sud. « La réception était un peu différente étant donné que c’était des très petits groupes. Donc c’était des présentations plus personnelles. On peut aussi voir que les jeunes, ici, forment une grande famille. Les jeunes sont déjà très proches. Quand on fait des jeux d’équipe, quand on leur parle de s’entraider, les jeunes sont très rapides à se regrouper et à travailler sur une tâche ensemble. »