le Jeudi 22 mai 2025
le Vendredi 20 mai 2005 0:00 Éditorial

Ça bouge!

Ça bouge!
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Le moment décisif approche. Au moment de lire ces lignes, vous serez probablement déjà au courant du sort du gouvernement de Paul Martin. En effet, ce jeudi, le vote sur le budget sera tellement serré qu’on ne sait pas avec certitude qui l’emportera.

C’est qu’on se s’ennuie pas trop sur la Colline parlementaire depuis quelques semaines : témoignages révélateurs à la commission Gomery, sondages par-dessus sondages, des députés qui se promènent d’un bord à l’autre de la Chambre, deux partis déterminés à forcer des élections et deux autres pas du tout intéressés, des députés malades qui se présentent quand même sur la Colline parlementaire, au cas ou. Bref, ça bouge et ça crie à qui mieux mieux.

Même si le gouvernement Martin réussit à passer à travers l’adoption du budget (c’est mathématiquement possible), les deux principaux partis d’opposition continueront vraisemblablement à tenter de renverser le gouvernement. Même si les libéraux et le NPD préfèrent attendre l’automne prochain pour la tenue d’une élection, ils devront être aux aguets et s’assurer que tous leurs députés soient en Chambre lorsque celle-ci est en session.

Malgré le boucan mené par l’Opposition, les sondages démontrent que les Canadiens ne désirent pas d’élections précipitées et, ce qui est encore plus inquiétant pour le Parti conservateur, que même les révélations de la commission Gomery ne réussissent pas à ébranler les appuis au parti libéral en Ontario. Or, depuis que le Québec fait bande à part en accordant une grande majorité de députés au Bloc québécois, c’est en Ontario que se joue le sort des gouvernements canadiens.

Si j’étais Stephen Harper, je prendrais donc un peu de temps de réflexion pour identifier les raisons de cette difficulté qu’a son parti à dépasser un canard aussi boiteux que le Parti libéral.