L’idée recommence à germer à Hay River : mettre en place une garderie francophone pour les jeunes enfants d’ayants droit du Hub.
À la dernière réunion du conseil d’administration de l’Association franco-culturelle de Hay River (AFCHR), il a été résolu de consulter la communauté pour savoir si l’intérêt de mettre en place une telle institution est réel. « Nous voulons faire un sondage auprès des parents, afin de voir la demande », confirme le président de l’AFCHR, Michael St-John.
Les résultats de cette enquête pourraient être disponibles dès la fin juin, estime-t-il. Il ajoute cependant que si les résultats tardaient, il faudra alors attendre en septembre, étant donné que beaucoup de personnes quittent la communauté durant la saison estivale.
Michael St-John précise que, selon les estimations de l’AFCHR, la taille de la communauté justifie amplement l’implantation d’une garderie francophone. « Les chiffres sont là », dit-il.
Selon les évaluations sommaires réalisées par l’AFCHR, il y aurait entre 15 et 20 jeunes enfants en âge de garderie. Cependant, il faut aussi tenir compte des familles dont un des parents reste à la maison pour s’occuper des jeunes.
L’AFCHR souhaite simplement s’assurer qu’une future garderie traduirait effectivement les désirs des francophones de Hay River.
Sans vouloir se prononcer trop vite sur la question, la directrice de l’École Boréale, Lorraine Taillefer, estime que « il y a définitivement un besoin ». Selon, elle une garderie qui offrirait un programme de francisation dès la petite enfance faciliterait la tâche, une fois au niveau scolaire. « Présentement les enfants arrivent et ils parlent anglais. Alors il y a beaucoup de francisation qui doit se faire à la maternelle », dit-elle.
Plan d’action
Ce printemps, la Fédération Franco-Ténoise a commandé un plan d’action pour la petite enfance francophone des TNO. Le plan d’action, rédigé par le consultant indépendant Simon Bérubé, a été remis dernièrement.
Ce plan d’action suggère que, pour un plein épanouissement de la francophonie ténoise, on implante des « centres de la petite enfance » dans chacune des quatre grandes communautés francophones : Inuvik, Yellowknife, Hay River et Fort Smith. En plus du service de garde, ces centres offriraient des services prénataux, ainsi que d’autres services pour les parents et les enfants, une joujouthèque par exemple.
Dans chacune des communautés, le consultant a estimé qu’il y avait assez de jeunes enfants francophones pour justifier de tels centres.
