Le Rapport sur l’évaluation en science publié récemment démontre que seulement 49 % des élèves des TNO ayant complété un test national ont obtenu un résultat satisfaisant. Quand plus de la moitié de ta population étudiante ne réussit pas à franchir le seuil de réussite dans des examens nationaux, c’est qu’il y a quelque chose qui cloche.
La réponse offerte par le ministre Dent semble indiquer que son ministère était déjà au courant de la situation. En effet, si un nouveau curriculum en sciences sera mis en œuvre cet automne, cela veut dire que des fonctionnaires y travaillent depuis déjà plusieurs mois. Il y a donc lieu d’être optimiste.
Par contre, il ne faut pas croire qu’un nouveau curriculum et de nouvelles ressources pour les professeurs sauront tout régler.
Commençons par les professeurs. Ces derniers font face à une situation pénible. En moyenne, la moitié de leur classe n’a pas les connaissances nécessaires pour assimiler les nouvelles matières. Que faire? Retarder le processus d’apprentissage des bons élèves pour satisfaire les besoins des cancres, dans une sorte de processus de nivellement par le bas? Immoler ces cancres au bûcher de la réussite? Établir un système qui tente de sauver le chou et la chèvre? Pas réjouissantes ces solutions!
De plus, un nouveau curriculum ne saura que difficilement régler un problème latent relié aux parents des élèves. Il y a plusieurs intervenants qui reconnaissent le rôle important des parents dans les processus d’apprentissage des enfants. Il arrive que l’enfant n’aura pas compris un ou plusieurs concepts enseignés en classe. Le rôle du parent est de prendre quelques minutes pour mieux expliquer à l’enfant ce qu’il n’a pas compris en classe. Mais que faire si les parents eux-mêmes n’ont pas les connaissances nécessaires pour aider leurs enfants? Et les pire, c’est que ces enfants qui échouent deviendront de futurs parents dans quelques années. Et le cycle se perpétue.