Le premier des six ateliers Méli-mélo s’est déroulé ce mardi 12 janvier au Northern United Place à Yellowknife. Activités brise-glace et tables rondes ont permis à une vingtaine de personnes d’interagir avec plus ou moins d’aisance dans une langue qu’ils ne maitrisent pas, car ces ateliers de discussion française ciblent les personnes dont le français est la langue seconde, et se veulent une plateforme d’échange presque informelle.
Les participants ont déjà été en contact avec la langue française, ça s’entend, ça se voit aussi. Des femmes, des hommes de toutes origines qui ont suivi des cours de langue, qui ont visité un pays francophone, ou qui ont fait leur éducation en immersion. Pour Anita Reiss, c’est son expérience avec le programme Explore dans une école de Chicoutimi qui lui a donné ce goût du français. « Ça fait longtemps que je n’ai pas pratiqué, je suis rouillée, dit-elle avec fluidité. Je trouve que parler une autre langue c’est comme un jeu. Un jeu in real life ». Elle dit aimer trouver des mots et essayer de s’exprimer clairement. Anita Reiss s’est retrouvée dans le même groupe de discussion que Metslal Mesgun. Au sein du groupe, elles ont dialogué sur les bonnes habitudes quotidiennes, leurs choix santé et d’autres sujets. Metslal Mesgun est native de l’Érythrée. Elle est polyglotte et a suivi des cours de français étant jeune. « Je maitrise parfaitement l’italien et je parle mieux l’espagnol que le français… Mais la langue française, elle est suave, elle est douce. Alors je viens ici pour parler, parler, parler. »
Provenant d’une initiative des employés de la fédération franco-ténoise, ces ateliers sont devenus une action citoyenne pour le développement de la communauté. Les intervenants sont enseignants, membres de la communauté ou linguistes et font interagir les participants grâce à des jeux et à des situations qui calquent le quotidien. « Je suis touchée de constater ce vif intérêt pour la langue et la culture francophone. J’espère que ces ateliers informels de sensibilisation les inciteront à aller plus loin. Dans l’absolu, j’aimerais bien que cet engouement perdure et que les participants suivent de véritables cours », commente Carole Monnet, une des intervenante. Oumalker Idil Kalif explique que les participants sont là pour élargir leur cercle d’interaction francophone. « Ces ateliers sont une étincelle pour les rapprocher de la communauté », de dire l’organisatrice des ateliers Méli-mélo. Jusqu’au mois d’avril, les participants pourront alimenter cette étincelle au rythme de deux mardis par mois.
Langue de la communauté Parler, discuter, converser…
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