Pour mieux « renforcer ses liens avec la francophonie canadienne », Radio-Canada a tenu, le 5 mai, son Assemblée publique de consultation pour les régions de l’Ouest et du Grand Nord. Une vingtaine de personnes étaient présentes. Les membres de la direction et des artisans de la société d’État en ont profité pour poser leurs questions aux cinq membres du public invités.
Le jeudi 5 mai s’est tenue en ligne l’Assemblée publique de consultation Ouest et Grand Nord, organisée par Radio Canada. L’objectif de cette réunion était pour les hôtes, dirigeants et artisans de la société d’État, de pouvoir discuter directement avec des membres de leur audience.
Ces derniers, au nombre de cinq, étaient invités pour représenter la diversité des territoires et provinces de l’Ouest et du Nord canadien. Cinq personnes avaient été sélectionnées : deux femmes et trois hommes vivant respectivement, d’est en ouest, à Winnipeg, à Regina, à Edmonton, à Vancouver et à Whitehorse.
Leurs hôtes, au nombre de neuf, représentaient presque la totalité de la hiérarchie de la chaine de production médiatique de Radio-Canada. L’objectif de la réunion publique était simple et annoncé sur la page du média : en apprendre plus « sur les façons de mieux refléter les réalités régionales du pays à travers les différentes plateformes de Radio-Canada ».
Michel Bissonnette, vice-président principal, a ouvert la consultation et confirmé cet objectif, qui d’après lui permet « d’être à l’écoute des attentes que les gens ont partout au Canada. »
La séance s’est déroulée au rythme des questions que les différents organisateurs souhaitaient poser aux cinq membres du public. Ont notamment été abordés les questions de la nature des plateformes consultées, la notion de découvrabilité des différents types de contenus de Radio-Canada, les habitudes d’écoute en semaine et en fin de semaine, le type de musique préféré ou encore la représentativité ressentie des contenus télévisuels.
Un peu plus de 90 minutes de questions et réponses que les personnes curieuses peuvent aller revoir ou réécouter sur le site de Radio-Canada.
Jusqu’à présent, Yellowknife est la seule localité à diffuser un signal de Radio-Canada aux TNO.
(Crédit photo : Lambert Baraut-Guinet)
Yann Prud’homme, premier directeur pour les régions de l’Alberta, de la Colombie-Britannique et du Grand Nord, a annoncé à l’issue de la consultation être « très heureux du déroulement de l’Assemblée », qui leur permettra notamment « d’alimenter leur réflexion sur l’avenir du diffuseur public et [aura] certainement une influence sur l’élaboration des stratégies ».
Questionné sur l’absence de membre du public issu de la communauté franco-ténoise, M. Prud’homme a expliqué que « plusieurs invitations avaient été envoyées aux citoyens des Territoires du Nord-Ouest », et que les personnes ayant finalement participé à l’évènement sont celles qui « ont rapidement confirmé leur disponibilité ». La répartition a donc donné la parole à une personne issue de chacune des quatre provinces concernées par l’Assemblée, et une personne, M. Bergeron, enseignant à Whitehorse, pour le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest.
Une autre Assemblée de consultation, celle-ci réservée aux associations francophones, a rassemblée une trentaine de personnes, en comptant les membres de Radio-Canada. Cette fois-ci, les TNO étaient représentés, en la présence de Maxime Joly, directeur général de l’Association franco-culturelle de Yellowknife. Il a profité de l’invitation, dit-il, pour « rappeler les problématiques locales des Territoires du Nord-Ouest et de la communauté de Yellowknife », seule localité, rappelle-t-il, à diffuser un signal de Radio-Canada aux TNO.
L’ensemble des parties a semblé très réceptif à ces consultations publiques. Le premier directeur de Radio-Canada dans la région remercie les participants des assemblées consultatives, dont la participation montre leur « grand engagement envers leur diffuseur public » et dont il souligne « la pertinence et la richesse [du] propos », alors que le directeur général de l’AFCY souligne, au nom de l’association, être « très heureux de la présence d’ICI Grand Nord ».