Pour Norman Ladouceur, qui participe depuis des décennies à l’organisation des compétitions de sauvetage minier, l’édition 2024, qui s’est déroulée à Yellowknife du 13 au 15 juin dernier, est la meilleure qui ait jamais eu lieu.
Denis Lord
IJL- Réseau.Presse- L’Aquilon
Parmi les nouveautés de cette année, des sauvetages dans des feux plus gros et plus complexes, des personnes à rescaper d’un hélicoptère englouti.

L’équipe d’Agnico Eagle dans une simulation de sauvetage a l’aide de cordes. (Photo : Denis Lord)
« C’est probablement la meilleure compétition qu’on ait jamais eue», dit l’homme d’Agnico Eagle, qui prendra sa retraite en juillet, mais continuera de participer à l’organisation des épreuves, qui réunissaient cette année des mineurs du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest, mais aussi du Québec et des États-Unis.
Transfert
La raison qu’il invoque pour l’atteinte de ce niveau, c’est le transfert en 2023 de l’organisation des compétitions de la Commission de la sécurité au travail et de l’indemnisation des travailleurs des Territoires du Nord-Ouest (CSTIT) aux minières.
La CSTIT siège sur ce Forum mais pour l’essentiel, ce sont des agents de santé et de sécurité des mines du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest qu’on y retrouve.
Plus de défis

Test de rapidité à revêtir un équipement pour une équipe américaine de Rio Tinto. (Photo : Denis Lord)
Une journée complète d’entraînement a été ajoutée à l’événement, en plus des nouvelles épreuves précédemment énumérées, qui s’ajoutent aux concours sur sol ou sous la surface de premiers soins, de détection de fumée, de connaissance de l’équipement, etc. David English, de Burgundy, qui opère la mine de diamants Ekati rapporte aussi que l’édition 2024 comportait plus d’événements et des défis plus importants.
Parce que les compétitions, dont les résultats sont peu diffusés, sont finalement surtout une opportunité pour l’industrie d’actualiser et partager les savoirs en santé et sécurité dans le monde minier.
L’importance d’apprendre
Jason Allaire est vice-président, santé, sécurité ressources humaines et affaires sociales pour l’ensemble de mines d’Agnico Eagle à travers le monde. M. Allaire se réjouit de n’avoir eu aucun décès dans ses mines en 2023-2024, mais des accidents, « il en arrive tout le temps », dit-il.
« On, ce n’est pas ici pour gagner, c’est d’apprendre qui est important, assure-t-il. Les gens viennent ici et ils observent beaucoup les autres. Dans leur vie de tous les jours, ces gens sont mineurs, la sécurité n’est pas nécessairement leur travail mais il faut qu’ils aient des rudiments de sécurité. Ils ont beaucoup, beaucoup, de formation, des mises en situation. Souvent aussi, on a des ententes avec d’autres minières. On fait des pratiques communes pour s’assurer que si on a un problème dans nos opérations, elles peuvent venir nous supporter. »
Chaque année dans les concours, dit M. Allaire, un compétiteur se démarque, est « une grosse coche au-dessus des autres ».
Vers 2025
Kevin Lalonde est opérateur sous-terre de la mine d’or Meliadine, au Nunavut. Pour lui, il est essentiel d’amener une recrue chaque année aux compétitions pour qu’elle s’initie et puisse elle aussi à son tour transférer ses connaissances. À Yellowknife, M. Lalonde apprécie de pouvoir faire des entraînements avec les autres compétiteurs et de rencontrer des spécialistes.

« Il n’y a pas un accident qui se passe de la même manière », explique Kevin Lalonde.
Quelque 56 personnes réparties en sept équipes ont participé aux compétition de 2024.