le Dimanche 20 avril 2025
le Vendredi 28 juin 2024 18:37 | mis à jour le 21 mars 2025 16:23 Actualités

Jeux d’hiver de l’Arctique : le Nunavik devient membre permanent

Jeux d’hiver de l’Arctique : le Nunavik devient membre permanent
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Le Comité international des Jeux d’hiver de l’Arctique annonce que le Nunavik deviendra membre permanent du comité à partir du 1er janvier 2025, ce qui lui permettra de participer aux sports d’équipe, d’envoyer un plus grand contingent d’athlètes aux Jeux et d’être l’hôte de ceux-ci.

Ce statut inscrira également le Nunavik dans les processus décisionnels et facilitera la prise en considération de ses perspectives et besoins.

« Primordialement, cette annonce, c’est l’opportunité pour les sportifs de la région de performer sur une scène internationale […] de voyager, d’échanger avec d’autres cultures », déclare le coordonnateur aux Jeux d’hiver de l’Arctique pour l’Administration régionale Kativik, Philippe Chiasson. Il ajoute que ce nouveau statut procure une visibilité accrue pour le Nunavik et ses athlètes. 

Individuel versus collectif

Jusqu’à présent, le statut d’invité du Nunavik ne lui permettait d’être représenté que dans des épreuves individuelles et dans de rares sports collectifs, comme les jeux dénés et inuit

« Dans les derniers jeux [en Alaska, en mars], on a eu de bonnes performances dans […] les jeux dénés et inuit, rapporte Philippe Chiasson. De plus en plus d’athlètes performent super bien au tennis sur table, au badminton et dans les courses de raquette. Ce sont les cinq sports qu’on pratique actuellement, mais éventuellement, on va participer dans plusieurs autres catégories. »

Les prochains Jeux d’hiver de l’Arctique auront lieu à Whitehorse en 2026. Le Nunavik pourrait notamment y être représenté au hockey, très populaire et depuis longtemps dans le Nord du Québec et au volleyball.

L’hôte des Jeux

Pour avoir le statut de membre permanent, il faut entre autres pouvoir être en mesure d’accueillir les Jeux chez soi, sinon en binôme avec un autre membre, souligne Chiasson.

C’est ce qui s’est passé en 2002, alors que les épreuves étaient partagées entre Iqaluit et Nuuk (Groenland), et, en 2018, entre Fort Smith et Hay River. 

Cette option est envisagée par l’Administration régionale Kativik. Actuellement, le Nunavik est bien équipé pour le hockey, mais pourrait être à court d’infrastructures pour d’autres sports. Le manque de logement est déjà criant; loger des délégations venues d’ailleurs serait pour l’instant fort difficile.

Les autorités doivent s’informer des exigences minimales avant de pouvoir déclencher le processus pour poser la candidature du Nunavik.

«  Nous serions très heureux d’être les hôtes avec un autre endroit, assure Philippe Chiasson. Quand nous aurons les informations, plusieurs personnes et organisations mettront les efforts pour que ça devienne une réalité. […] Kuujjuaq est très intéressé d’avoir cette opportunité. »

La municipalité de Kuujjuarapik pourrait aussi faire partie de la solution. Elle est dotée d’un aéroport et d’un aréna et son territoire est imbriqué avec celui de la communauté crie de Whapmagoostui, un partenaire naturel, reconnait le coordonnateur des Jeux pour le Nunavik.

« L’accès aux deux endroits [Kuujjuaq et Kuujjuarapik] se ferait facilement à partir de Montréal et/ou du Nunavut », dit-il.