le Vendredi 18 avril 2025
le Vendredi 28 mars 2025 13:49 | mis à jour le 29 mars 2025 0:57 Actualités

On fabrique à Aklavik

Jazmine Gardner donne quelques indications à Dakota Whitbread pour son design numérique. — Photo Jennifer Rafferty
Jazmine Gardner donne quelques indications à Dakota Whitbread pour son design numérique.
Photo Jennifer Rafferty
Le nouvel atelier de fabrication d’Aklavik a été lancé par une dizaine de séances d’initiation aux outils et aux technologies, entre le 3 et le 19 mars. Le nouvel espace s’inscrit dans l’Écosystème des ateliers de fabrication (makerspace) du Collège Aurora, qui sont dotés de technologies comme une découpeuse laser, une imprimante à sublimation tout en s’inscrivant au carrefour de l’artisanat.
On fabrique à Aklavik
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Technologie et artisanat

Lors des ateliers, « un des thèmes principaux était de combiner les matières traditionnelles ou locales avec les nouvelles méthodologies », explique la gestionnaire du programme de l’Écosystème, Jennifer Rafferty. « Par exemple, nous utilisons l’écorce de bouleau avec la découpeuse au laser, et nous utilisons le cuir et le bois avec l’impression directe sur pellicule. »

Autre objectif : initier les participants à ces nouvelles technologies, particulièrement la découpeuse et l’impression directe sur pellicule, pour lesquelles l’atelier d’Aklavik a reçu un financement fédéral substantiel. Les ateliers exploraient aussi les logiciels de design et l’imprimante 3D, des outils qui peuvent être intimidants et frustrants pour les novices, souligne Mme Rafferty. « C’est important que les gens persistent. Et heureusement, nous avions de merveilleux facilitateurs qui encourageaient et aidaient les gens pour qu’ils puissent terminer. […] C’était vraiment beau de voir les participantes s’engager dans le processus. »

« Un des thèmes principaux était de combiner les matières traditionnelles ou locales avec les nouvelles méthodologies. »

Un participant taille une peau de castor avec une découpeuse laser. 

Photo Patrick Gall

Un travail d’équipe

Si le maximum de participants – huit – n’a pas été atteint à chaque session dans le hameau de 594 habitants, la gestionnaire juge que l’atelier, réunissant des gens de différentes générations, a été un succès grâce à un travail d’équipe, notamment avec la Corporation communautaire d’Aklavik et sa gestionnaire Shauna Charlie.

« Aklavik manque de choses comme ça, analyse Jennifer Rafferty. Et je sais que la communauté était intéressée depuis quelque temps déjà. Nous avons pensé qu’elle ferait un bon candidate parce qu’on pouvait aussi avoir du support du Conseil tribal Gwich’in et de la Société régionale inuvialuit. L’étape suivante est de construire des capacités pour que des ateliers puissent être donnés par des gens locaux. C’est ce que nous essayons de faire. »

« Alors que le collège est dans une phase de transition actuellement, nous sommes encore là, […] S’il y a des communautés qui aimeraient avoir un laboratoire, ce serait bien de se connecter avec elles. »

Le futur de l’Écosystème

Le Collège Aurora vise à implanter ses ateliers de fabrication dans 11 collectivités des TNO. « La fermeture des centres d’apprentissage aura un impact [sur l’Écosystème], concède Jennifer Rafferty, sans détailler. Actuellement, techniquement, dix collectivités ont de l’équipement. […] Nous espérons travailler avec les organisations des Premières Nations et des Métis à Fort Smith pour avoir un atelier là-bas dans un futur proche.

Avec la participation de l’Institut de recherche Aurora, l’Écosystème peut aider les communautés à acquérir de l’équipement, à demander des subventions, etc. 

« Alors que le collège est dans une phase de transition actuellement, nous sommes encore là, […] S’il y a des communautés qui aimeraient avoir un laboratoire, ce serait bien de se connecter avec elles. »