Le championnat territorial d’athlétisme se déroule cette semaine à Hay River, réunissant 1030 athlètes venus de 22 écoles des quatre coins des Territoires du Nord-Ouest. Ce mercredi matin, 24 élèves de l’école Allain St-Cyr vont partir de Yellowknife en direction de Hay River pour y participer et donner le meilleur d’eux-mêmes, avec l’espoir de ramener quelques médailles pour l’école francophone de la capitale. L’école Boréale, qui prend part à la compétition avec une cinquantaine de ses propres élèves, accueille également plusieurs délégations venues d’autres communautés.
Simon Markowski-Bourque, enseignant à Allain St-Cyr, supervise cette année la participation des élèves au championnat. Les élèves de l’école participent à diverses épreuves : courses de vitesse, de longue distance, saut en hauteur et autres. « Il y a beaucoup d’élèves qui vont faire du 800 mètres ou du saut en longueur. C’est très varié selon les groupes d’âge », explique-t-il.
Faute d’installations sportives dédiées, la préparation de l’équipe a été adaptée. « On n’a pas de terrain d’athlétisme à l’école, alors on a fait des pratiques dans la cour, sur la rue, on a réussi à pratiquer les lancers, les sauts, les courses. »
Face aux écoles mieux équipées et aux délégations plus nombreuses, l’équipe d’Allain St-Cyr garde confiance. « On ne peut pas se comparer aux grandes écoles parce qu’on n’apporte pas le même nombre d’athlètes et on n’a pas les mêmes installations. Mais il y a des élèves qui vont se démarquer. »
Au-delà de la performance sportive, l’enjeu est aussi de nourrir un engagement durable. L’enseignant dit que l’équipe d’Allain St-Cyr souhaite faire du championnat une expérience positive et mémorable, afin d’encourager les élèves à y participer année après année. En reproduisant ce souvenir marquant, les enseignants espèrent perpétuer cette tradition qui suscite l’enthousiasme des jeunes pour les éditions futures.
Accueillir le reste des écoles ténoises
Karen Wall, enseignante de l’école Boréale et membre de l’équipe d’organisation partage également ce souhait de faire du championnat une expérience positive et mémorable. « C’est immesurable, pour vrai. Pendant les trois jours, tu vois les visages qui brillent, des amitiés qui se produisent. Les élèves ont le défi mental de gagner ou pas gagner. Il y a aussi une équipe qui se bâtit autour de ça. Alors, si un de tes amis est en train de faire une épreuve, tu es là pour l’encourager », explique-t-elle à Médias ténois.
C’est immesurable, pour vrai. Pendant les trois jours, tu vois les visages qui brillent, des amitiés qui se produisent.
L’école Boréale de Hay River accueille cette année quatre autres écoles dans ses locaux, en offrant un espace d’hébergement pour les élèves venus de l’extérieur. Les salles de classe sont aménagées pour permettre aux athlètes d’y dormir : les objets fragiles sont retirés, des matelas sont installés, et l’accès à la cuisine, aux salles de bain et à la cour extérieure est facilité. « C’est une préparation minimale, mais ça crée un bel esprit d’accueil », souligne Karen Wall.
Les élèves se sont préparé trois semaines avant l’évènement. « Il y a des coachs qui les entrainent, ils ont accès à des installations, à un programme dans l’aréna. Ils peuvent aussi s’exercer avec leur famille », explique-t-elle.
Les conditions météorologiques et les feux dans le Slave Sud ont tout de même compliqué la préparation, faisant perdre quelques jours de pratique en raison de la fumée. Karen Wall précise toutefois que, dans l’ensemble, tout s’est bien déroulé.
L’enseignante insiste aussi sur la force du bénévolat dans cet évènement. « Cette année, il y a 22 écoles et environ 160 bénévoles impliqués. Ça fait 31 ans que ça existe », précise-t-elle, ajoutant que l’évènement occupe désormais une place centrale dans la vie communautaire.
Elle conclut avec un mot d’encouragement pour les jeunes : « Faites de votre mieux, lâchez pas et gardez une bonne attitude, à gagner ou à perdre. »