Les résidents de Yellowknife pourraient voir leur impôt foncier augmenter de 7 % en 2026, selon le budget préliminaire présenté cette semaine au comité de gouvernance et des priorités. L’administration affirme que cet ajustement est nécessaire pour suivre la hausse des couts et maintenir les services municipaux essentiels.
Le directeur des services corporatifs, Kavi Pandoo, qui présentait le budget préliminaire aux conseillers municipaux à l’hôtel de ville le lundi 3 novembre, a reconnu qu’une hausse de cette ampleur « peut être difficile, surtout à une période où de nombreux ménages subissent déjà des pressions financières ». Il a souligné la volonté de la municipalité d’être transparente quant aux raisons qui motivent cette proposition, rappelant que l’inflation, le vieillissement des infrastructures et la demande croissante de services publics exercent « une pression extraordinaire » sur le budget municipal.
« L’ajustement des taxes est nécessaire, car il reflète notre engagement à maintenir les services essentiels qui assurent la sécurité, la vitalité et la résilience de nos collectivités », a-t-il déclaré, ajoutant que chaque dollar perçu « sera utilisé de manière responsable pour soutenir les services dont les résidents dépendent et pour garantir que notre ville continue de prospérer pour les générations à venir ».
Dépenses en hausse
Le budget préliminaire prévoit 149,4 millions de dollars en dépenses pour 2026, contre 115,5 millions en revenus, l’impôt foncier demeurant la principale source de financement. Les frais d’utilisation, les subventions gouvernementales et les transferts internes complètent l’équation financière. Les couts liés aux salaires et avantages sociaux – en hausse de 9,1 % par rapport à 2025 – représentent l’un des principaux facteurs d’augmentation des dépenses, auxquels s’ajoutent l’inflation des matériaux, de l’énergie et de l’entretien.
Le directeur municipal, Stephen Van Dine, a replacé la présentation dans le contexte plus large de la planification budgétaire. Il a rappelé qu’il s’agit d’« une étape dans l’élaboration du budget – la phase analytique », les décisions étant prévues en décembre. L’approche de l’administration repose sur la « préparation et la résilience », afin de composer avec l’inflation tout en maintenant les services essentiels.
Un manque criant de terrains
M. Van Dine a également insisté sur un enjeu structurel majeur : le manque de terrains disponibles. Il a rappelé que « notre dernier lotissement remonte à près de quinze ans. Nous avons maintenant environ 38 hectares de retard par rapport à ce que nous aurions dû avoir ». Il a ajouté que « ne pas avoir mis de nouveaux lotissements en chantier depuis plus de quinze ans représente un risque élevé pour la santé financière de n’importe quelle municipalité ». Cette pénurie freine l’offre de logements, limite le développement économique et empêche la Ville d’élargir sa base fiscale.
Premières réactions des élus
Les élus ont centré leurs premières réactions sur ces enjeux. Le maire adjoint Rob Warburton a affirmé que la présentation rendait « évident » que « juste garder les toilettes fonctionnelles et l’eau qui coule est un défi », jugeant la trajectoire actuelle « non viable ».
Selon lui, la Ville fait face à trois options : « augmenter les taxes, réduire les services ou construire davantage » – et ce dernier choix dépendant d’un meilleur accès aux terrains.
Le conseiller Garett Cochrane a brièvement interrogé l’administration sur la hausse des projets reportés et sur la baisse du plan décennal d’immobilisations, des changements attribués à la fin de projets majeurs et à l’ajustement des calendriers.
La période de rétroaction publique est ouverte jusqu’au 30 novembre, les délibérations budgétaires se dérouleront du 1er au 4 décembre, et l’adoption finale est prévue le 8 décembre.
