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le Jeudi 20 janvier 2022 17:03 | mis à jour le 20 mars 2025 10:41 Arctique

Articles de l’Arctique, 21 janvier 2022 Un projet controversé de ligne ferroviaire entre l’Alberta et l’Alaska est toujours suspendu

Articles de l’Arctique, 21 janvier 2022 Un projet controversé de ligne ferroviaire entre l’Alberta et l’Alaska est toujours suspendu
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La société Alaska to Alberta Railway Development, mieux connue sous le nom de A2A Rail, a cessé ses activités en mai 2021 à la suite d’irrégularités financières.

Ce projet a pour but de construire 2570 kilomètres de voies ferrées entre l’Alberta et l’Alaska en passant par les Territoires du Nord-Ouest et le Yukon afin de transporter du pétrole. À ce jour, c’est la société PWC Canada qui occupe les fonctions d’administrateur provisoire du groupe.

Selon un communiqué de presse de A2A Rail du 28 juillet 2021, l’organisme « fait actuellement l’objet d’une procédure de restructuration en vertu des lois canadiennes sur l’insolvabilité et la restructuration. »

Jean-Paul Gladu, ancien président de l’organisme, a confirmé, dans un courriel, avoir démissionné au printemps dernier. Cependant, il souhaite que ce projet aille de l’avant, car il serait, selon lui, très prometteur et aurait « un impact incroyable ».

Le tracé initial de la ligne de chemin de fer connecte l’État de l’Alaska à l’Alberta en passant par le sud des Territoires du Nord-Ouest et transite à travers le Yukon. Si des discussions avec le Conseil Kaska Dena ont eu lieu il y a plusieurs années, le projet est aujourd’hui au point mort. La Première Nation Liard au Yukon a, quant à elle, indiqué ne pas vouloir commenter cette affaire.

Ce projet ne fait pas l’unanimité. En décembre 2020, une pétition, initiée par John Curtis, résident du Yukon, avait recueilli 569 signatures sur la plateforme change.org.

« Nous ne voulons pas contribuer à l’emballement du climat et aux changements climatiques qui en résultent. Nous ne voulons pas nous mettre en danger afin que les grandes compagnies pétrolières puissent réaliser des bénéfices tout en détruisant les écosystèmes de notre planète et en ruinant la vie de millions de personnes dans le monde. Nous savons que ce sont les communautés autochtones, nordiques, rurales et éloignées qui seront confrontées à bon nombre des effets locaux des changements climatiques les plus graves au Canada, car ces impacts se produisent déjà », peut-on lire sur la page de la pétition.