le Lundi 21 avril 2025
le Jeudi 30 mars 2023 14:11 | mis à jour le 20 mars 2025 10:41 Arctique

Des voix pour la jeunesse autochtone

Des voix pour la jeunesse autochtone
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Les candidatures pour l’édition 2023 de Voix des jeunes leaders autochtones demeurent ouvertes jusqu’au 9 avril. Les candidates et les candidats qui souhaite être des voix pour les jeunes autochtones ont jusqu’à cette date pour soumettre un « mémoire », un court texte d’environ 500 mots qui guidera les travaux du comité.

Connue de 2016 à 2019 sous le nom de « Vision autochtone au Sénat », l’initiative qui a par la suite connu une pause de deux ans a fait peau neuve. L’année 2022 a ainsi marqué la première édition de Voix des jeunes leaders autochtones. Si l’édition 2022, qui a vu le changement de nom de l’évènement, a eu lieu dans le cadre de la première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, l’édition 2023, dont le thème arrêté est l’éducation autochtone, se déroulera en juin, à l’occasion du Mois national l’histoire autochtone.

« La première édition de Voix des jeunes leaders autochtones s’est tenue à Ottawa, au Sénat du Canada, en septembre 2022, rapporte le sénateur Brian Francis, président du Comité sénatorial permanent des peuples autochtones. L’année dernière, l’évènement a marqué le premier anniversaire de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. Les sénateurs ont écouté les jeunes participants parler de ce que la vérité et la réconciliation signifiaient pour eux. »

Des candidatures en provenance du Nord

Les candidatures sont ouvertes pour ceux et celles de 18 à 35 ans inclusivement, une tranche d’âge à forte démographie autochtone dans le Nord du Canada.

« Avez-vous une vision de l’apport de l’éducation au leadership dans les communautés des Premières Nations, métisses et inuites ? Vous êtes-vous heurté à des obstacles pendant vos études secondaires ou universitaires ? », telles sont les questions dont le comité souhaite lire les réponses, comme indiqué dans le communiqué d’appel sur le site du Sénat.

Alors que l’âge médian des populations autochtones du Nord est nettement inférieur à celui de certaines provinces du Sud, comme le Québec, qui affichait, en 2016, un âge médian de 36,4 ans en comparaison aux Territoires du Nord-Ouest (32,7 ans), au Yukon (où quatre autochtones sur dix étaient âgés de moins de 25 ans) et au Nunavut (où 57 % des Inuits étaient sous la barre des 25 ans), la question de l’implication nordique à l’initiative du Sénat se pose.

« Le programme, qui remonte à son prédécesseur, a une longue histoire d’inclusion de jeunes leaders inspirants du Nord du Canada. L’une des participants de la première édition en 2016, Kluane Adamek, est aujourd’hui chef régional de l’APN pour le Yukon », note le sénateur, avant d’ajouter qu’une candidate du Nunavut était invitée l’année dernière, sans avoir pu y participer, en raison d’un conflit d’horaire inopiné.

Le président du Comité sénatorial permanent des peuples autochtones a également partagé avec Média ténois sa vision quant à la visibilité et l’inclusion des peuples autochtones du Nord.

« Pour faire connaitre le programme dans le Nord, conclut le sénateur Brian Francis, nous demandons aux sénateurs de la région ainsi qu’aux organisations, telles que les centres de jeunesse, les universités et les clubs sportifs, d’encourager les jeunes de leurs réseaux à poser leur candidature. Nous demandons également aux anciens témoins du Nord de bien vouloir parler de leur expérience à d’autres membres de leur communauté. Les anciens du programme sont toujours ses meilleurs défenseurs. »