le Samedi 12 juillet 2025
le Samedi 12 juillet 2025 8:08 Arctique

Les brise-glaces de la Garde côtière canadienne déployés pour leur saison estivale

Le NGCC Henry Larsen est parti le 26 juin de St. John’s (T.-N.-L.) pour des opérations de déglaçage et des activités de soutien aux sciences de l’Arctique. — Courtoisie Garde côtière canadienne
Le NGCC Henry Larsen est parti le 26 juin de St. John’s (T.-N.-L.) pour des opérations de déglaçage et des activités de soutien aux sciences de l’Arctique.
Courtoisie Garde côtière canadienne
Le 11 juin dernier, le départ du navire Pierre Radisson en direction de la région de Killiniq au Nunavut a marqué le début des opérations estivales de patrouille. Direction l’océan arctique pour les sept brise-glaces de la Garde côtière canadienne (GCC) déployés cette année.
Les brise-glaces de la Garde côtière canadienne déployés pour leur saison estivale
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Pour M. Youssef Mani, commissaire adjoint de la région Arctique, la réconciliation avec les peuples autochtones est une priorité pour le gouvernement fédéral et pour la GCC. 

Courtoisie Garde côtière canadienne

Le 1er juillet, le NGCC (Navire de garde côtière canadienne) Des Groseilliers, quatrième brise-glace de la flotte, a quitté la ville de Québec. Le but ? Assurer des opérations de déglaçage, des activités de soutien aux sciences de l’Arctique ainsi qu’un ravitaillement de la station météorologique d’Eureka, au Nunavut.

En plus d’assurer la sécurité maritime dans les eaux arctiques, la Garde côtière canadienne fournit des services de déglaçage à l’industrie du transport maritime et à d’autres navires. Des séances d’information quotidiennes sur les glaces et les opérations dans le Nord sont également proposées.

Entre juin et novembre 2025, sept navires brise-glaces, dont le NGCC Amundsen qui remplit une mission scientifique, assurent, par leur présence dans les eaux canadiennes, la sécurité de la navigation et réaffirment la souveraineté du Canada dans le Nord. Youssef Mani, commissaire adjoint de la région Arctique, se dit satisfait de ce déploiement. « Je dois dire que je suis très heureux et très content de voir que cette année, comme on dit en anglais, on est “on time”. Les dates de départ ont été grosso modo respectées et ça se passe bien. »

Appuyer la souveraineté dans l’océan arctique 

M. Mani considère que, dans le cadre de la loi sur les océans, le gouvernement fédéral a proposé d’élargir les services de la Garde côtière canadienne afin de soutenir davantage la sécurité. La GCC qui contribue à la sécurité et à la surveillance de la navigation, contribue aussi à la souveraineté des vastes côtes et voies navigables du Canada, en particulier dans les régions éloignées du Nord. « Les modifications proposées renforceraient la capacité du Canada en matière de sécurité en permettant notamment au gouvernement de tirer parti de la présence importante de la Garde côtière canadienne dans le Nord, d’un océan à l’autre, explique M. Mani. Mais aussi dans le Nord, dans les Grands Lacs et surtout dans le fleuve Saint-Laurent, pour mener des activités qui sont liées à la sécurité, rendant ainsi le Canada plus fort, mieux adapté, mieux à même d’intervenir. » 

L’une des choses qu’on a mises en place à travers ce projet, c’est de s’assurer qu’on soutient (financièrement), lorsqu’on identifie des gens du Nord qui veulent se joindre à la garde côtière. Ça fait partie de la stratégie de recrutement pour les ramener à leur port d’attache, à nos frais.

— Youssef Mani, Commissaire adjoint de la région Arctique, Garde côtière canadienne

Favoriser l’emploi des autochtones 

Le 19 aout 2024, la ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne de l’époque, Diane Lebouthillier, dévoilait à Iqaluit la nouvelle stratégie pour l’Arctique jusqu’en 2034. S’appuyant sur quatre piliers (la réconciliation, la coopération et la collaboration, la modernisation et l’adaptation, la diversité et l’équité et l’inclusion en milieu de travail), l’objectif de cette stratégie est de fournir une vision pour une présence renforcée dans l’Arctique qui répond aux besoins très uniques du Nord. 

Forte de plusieurs années de collaboration avec les Inuits, les Premières Nations, les Métis et d’autres partenaires du Nord, la GCC s’appuie sur les efforts de réconciliation du gouvernement du Canada. L’objectif est de créer des possibilités d’emploi destinées aux habitants du Nord, selon M. Mani. Plusieurs initiatives ont été mises en place, à l’image d’un projet pilote sur la participation à la formation des autochtones. Les couts de transport très élevés dans les territoires sont l’un des freins à l’embauche et à la formation des Inuits et des autochtones : « L’une des choses qu’on a mises en place à travers ce projet, c’est de s’assurer qu’on soutient (financièrement), lorsqu’on identifie des gens du Nord qui veulent se joindre à la garde côtière. Ça fait partie de la stratégie de recrutement pour les ramener à leur port d’attache, à nos frais. »

Avec ce projet pilote, la GCC souhaite recruter dix matelots prêts à rejoindre ses effectifs.

Qu’est-ce que l’IEDM ?

L’Intervention en cas de dangers et d’incidents environnementaux maritimes (IEDM) est l’un des six programmes de la GCC. Les équipes de surveillance maintiennent une présence permanente dans l’Arctique, avec un réseau de 28 caches d’équipement, une capacité d’intervention de secours 24 h/24, 7j/7 en cas d’incidents de pollution en milieu marin dans le Nord. Leurs installations se trouvent à Iqaluit, ainsi qu’à Yellowknife et à Hay River.

Articles de l’Arctique est une collaboration des cinq médias francophones des trois territoires canadiens : les journaux L’Aquilon, L’Aurore boréale et Le Nunavoix, ainsi que les radios CFRT et Radio Taïga.