
Environ 30 scientifiques étaient à bord au moment du départ, mais plus de 165 chercheurs sont impliqués dans cette expédition.
Dirigée par Amundsen Science (Université Laval) en partenariat avec la Garde côtière canadienne, cette expédition scientifique rassemble plus de 165 scientifiques et professionnels provenant de onze universités canadiennes, de ministères fédéraux, d’organismes de recherche et de communautés inuites. Les équipes qui se relaient à bord ont sept axes de recherche visant à mieux comprendre les transformations environnementales et écologiques qui se produisent dans le Nord.
La halte dans la collectivité de Makkovik a été l’occasion, pour les équipes à bord, de rencontrer des personnes de la collectivité. Les échanges se font dans les deux sens et permettent de nouer des liens, autant basés sur l’humain que sur la science.
« En nous réunissant, sur terre et en mer, nous contribuons à établir des partenariats de recherche plus inclusifs, plus réactifs et, en fin de compte, plus efficaces pour toutes les parties concernées », a déclaré Véronique Rochefort, gestionnaire des communications au département Amundsen Science de l’université Laval.

La rosette est un appareil qui permet de collecter des échantillons d’eau jusqu’à 3000 mètres de profondeur.
Exploration du lac Melville et des côtes du Nunatsiavut
L’expédition scientifique multidisciplinaire, qui réunit des biologistes, géologues et écologistes, a plusieurs objectifs de recherche, notamment l’étude des impacts du changement climatique sur les écosystèmes marins. Il y a cinq changements d’équipe durant toute la durée de l’expédition. Véronique Rochefort, responsable des communications et Barbara Neves, cheffe de mission pour Pêches et Océans Canada, se trouvent dans l’équipe qui, du 10 juillet au 7 aout 2025, naviguent entre Goose Bay et Iqaluit.
D’importantes opérations scientifiques ont eu lieu dans le lac Melville et ses environs, une zone qui n’a jamais été étudiée auparavant par les équipes de l’Amundsen. Le brise-glace a ensuite navigué le long de la côte du Nunatsiavut pour diverses opérations, notamment de l’observation et exploration de divers sites afin de comprendre la répartition des écosystèmes marins vulnérables dans les eaux marines et côtières du Nunatsiavut, de la mer du Labrador et des zones adjacentes.

Le brise-glace NGCC Amundsen est parti pour une expédition de 114 jours le long de la côte Nunatsiavut jusqu’à l’océan arctique
L’eau, un vaste champ d’études
Véronique Rochefort, qui se trouve à bord du navire, opère également la rosette jusqu’à 3 000 mètres de profondeur. Cet outil scientifique est utilisé pour collecter de l’eau à différentes profondeurs et permet, grâce à des capteurs, de mesurer en temps réel la température, la salinité, la conductivité, l’oxygène. Les scientifiques choisissent les profondeurs selon leurs recherches sur les microbes ou virus. Les résultats des analyses de ces échantillons d’eau ne seront pas divulgués avant l’année prochaine.
Pour Barbara Neves, les possibilités de collaboration à bord du navire sont nombreuses, scientifiquement et humainement. Cette saison est sa treizième à bord du NGCC Amundsen. « J’aime dire au monde qu’il y a beaucoup de collaborations. Les meilleures collaborations que j’ai dans mon travail, ça arrive sur l’Amundsen. On vit ici avec nos collègues pendant un mois et on développe des liens qui sont très forts et que l’on garde à vie », conclut-elle.
Articles de l’Arctique est une collaboration des cinq médias francophones des trois territoires canadiens : les journaux L’Aquilon, L’Aurore boréale et Le Nunavoix, ainsi que les radios CFRT et Radio Taïga.