le Lundi 15 septembre 2025
le Lundi 15 septembre 2025 11:46 Arctique

Polar Max, un nouveau brise-glace pour l’Arctique canadien

D’une longueur de 158 mètres, ce brise-glace lourd pourra opérer plus de huit mois en mer sans réapprovisionnement. — Courtoisie Vancouver Shipyards
D’une longueur de 158 mètres, ce brise-glace lourd pourra opérer plus de huit mois en mer sans réapprovisionnement.
Courtoisie Vancouver Shipyards

La construction du nouveau brise-glace canadien Polar Max a commencé le 20 aout dernier à Helsinki en Finlande. C’est dans le cadre d’un partenariat trilatéral signé avec les États-Unis et la Finlande que la coque sera livrée au Québec pour la finalisation de la construction du navire.

Polar Max, un nouveau brise-glace pour l’Arctique canadien
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Le brise-glace Polar Max, dont la livraison est prévue en 2030, s’ajoutera à la flotte de brise-glaces canadiens.

Courtoisie Vancouver Shipyards

Le 20 aout, une cérémonie de découpe de l’acier sur le chantier naval Shipyard à Helsinki en Finlande a marqué le début de la construction du nouveau brise-glace canadien, le Polar Max. Fruit d’une collaboration internationale, le navire qui devrait être opérationnel en 2030 marque les liens qui unissent le Canada à la Finlande en matière de surveillance et de patrouille en région Arctique. 

Davie, le chantier naval international situé au Québec, s’est vu attribuer le contrat le 8 mars 2025 pour une valeur de 3,25 milliards $. Le chantier naval d’Helsinki Ayant été acquis en 2023, la construction de la coque du futur brise-glace a donc débuté dans la capitale finlandaise. Ce chantier est reconnu pour son expertise et plus de 50 % des brise-glaces construits dans le monde y sont issus. « Le Polar Max illustre comment des alliés de confiance peuvent collaborer pour réaliser des projets stratégiquement essentiels au moment où ils sont le plus nécessaires », a déclaré James Davies, président de Davie depuis 2012 et chef de la direction depuis 2019. 

Pour Kim Salmi, PDG du chantier naval d’Helsinki, la construction du Polar Max fait valoir l’expansion de la production à Helsinki. « Ce projet illustre parfaitement l’expertise de pointe de la Finlande en matière de construction navale arctique, très demandée à l’échelle internationale », a-t-il affirmé.

À quoi ressemblera le Polar Max ? 

D’une longueur de 158 mètres, ce brise-glace lourd aura la capacité d’opérer plus de huit mois en mer sans réapprovisionnement. Avec un pont d’envol, un hangar et des installations de ravitaillement, il pourra accueillir jusqu’à deux hélicoptères adaptés à l’Arctique.

Pour Craig Macartney, chargé des relations avec les médias à Pêche et Océans Canada, les compétences améliorées du brise-glace permettront à la Garde côtière canadienne de fournir, toute l’année, des services essentiels dans le Nord. Comme le déglaçage, les interventions en recherche et sauvetage et en cas d’urgence environnementale. Le Polar Max sera aussi équipé pour soutenir la recherche scientifique dans l’Arctique.

« Nous construisons notre flotte de demain grâce à la Stratégie nationale de construction navale. Cela comprend l’acquisition de deux brise-glaces polaires, six brise-glaces de programme, deux navires de patrouille extracôtiers et arctiques, et jusqu’à seize navires polyvalents de déglaçage. Ces brise-glaces pourront effectuer une variété d’opérations et favoriser une collaboration renforcée avec nos partenaires pour mieux protéger les navigateurs, sécuriser les frontières maritimes du Canada et renforcer la souveraineté et la sécurité dans l’Arctique », soutient Craig Macartney.

Un deuxième brise-glace 

Le Polar-VSY sera le deuxième brise-glace à s’ajouter à la flotte canadienne, dont la date de construction n’a pas encore été dévoilée. En tandem avec le Polar Max, le Polar-VSY offrira une endurance et une puissance supérieures, ainsi que des capacités plus avancées que tout autre brise-glace actuellement dans la flotte de la GCC. « Le projet de brise-glace Polar-VSY tirera parti des techniques modernes de conception et de construction afin de livrer un navire répondant aux exigences opérationnelles, tout en assurant les plus hauts standards de sécurité, en maximisant la fiabilité et la disponibilité de la plateforme, et en offrant une solution rentable tant à l’acquisition qu’à long terme », conclut M. Macartney.

Articles de l’Arctique est une collaboration des cinq médias francophones des trois territoires canadiens : les journaux L’Aquilon, L’Aurore boréale et Le Nunavoix, ainsi que les radios CFRT et Radio Taïga.