Dans la foulée du dévoilement du plan d’action fédéral sur les questions autochtones, le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien et l’Assemblée des Premières nations se sont entendus sur un cadre de travail entre les deux groupes, cadre basé sur le partenariat.
La ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien, Jane Stewart, et le Chef national des Premières nations, Phil Fontaine, ont annoncé le 15 janvier dernier l’adoption d’un complément au plan d’action fédéral sur les questions autochtones (« Rassembler nos forces ») concernant spécifiquement les Premières nations. Ce complément, intitulé « Un programme d’action avec les Premières nations », repose sur les mêmes objectifs de base que le plan d’action fédéral présenté dans le numéro de la semaine dernière.
« Nous avons expliqué en termes clairs la façon dont le gouvernement du Canada et les Premières nations peuvent travailler à titre de partenaires dans l’élaboration d’une relation de travail plus efficace », a déclaré Jane Stewart, ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien.
« Cette annonce marque la première étape du long processus qui nous mènera à la mise en place d’une relation de travail de gouvernement à gouvernement entre le gouvernement fédéral et les gouvernements des Premières nations », a pour sa part souligné Phil Fontaine, Chef national de l’Assemblée des Premières nations.
Les deux parties concernées ont indiqué que le programme se veut exhaustif quant à la couverture des éléments fondamentaux du renouvellement du partenariat avec les Premières nations, mais il n’empêche pas les parties en cause d’identifier subséquemment d’autres aspects sur lesquels il faudra agir à l’avenir.
« Nous avons attendu longtemps un tel processus. Je continuerai à travailler à de nouvelles initiatives qui assureront que de nouvelles possibilités pour les Premières nations – pour les jeunes en particulier – germeront grâce à la semence que nous mettons en terre aujourd’hui », a indiqué le Chef Phil Fontaine.
Plan d’action
L’objectif du plan est d’en arriver à un consensus sur une approche globale à un programme pour les Premières nations. Ce programme ferait partie de la réponse au rapport de la Commission royale sur les peuples autochtones qui constituerait le mandat du gouvernement fédéral face aux Premières nations. Il témoignerait aussi de l’engagement mutuel pour une relation renouvelée.
Le plan ne changerait en rien les engagements du gouvernement à l’égard des autochtones. En effet, le gouvernement poursuivrait notamment ses engagements visant à reconnaître le droit inhérent des peuples autochtones à l’autonomie gouvernementale.
Le plan d’action consiste en une série d’initiatives qui cerneront les domaines clés où seront entreprises des actions fondées sur le rapport de la Commission royale sur les peuples autochtones (CRPA) et sur « Rassembler nos forces ». Ce plan d’action sera élaboré davantage avec les Premières nations et les ministères fédéraux et comprendra la détermination des exigences sur le plan des ressources financières que doit fournir le Canada pour mettre en place d’éventuels changements à l’organisation gouvernementale ainsi que d’autres exigences relatives aux structures gouvernementales.
Il est à souligner que d’autres groupes autochtones, les Inuits, les Métis et les Autochtones vivant hors des réserves, pourront également se prévaloir de certaines initiatives décrites dans le plan d’action. Ces autres groupes participeront aussi à des processus bilatéraux avec le gouvernement fédéral ou, dans certains cas, comme dans celui de la stratégie de guérison, au processus visant à coordonner la participation des divers groupes autochtones.
Le plan vise aussi à reconnaître les erreurs du passé et à s’efforcer d’en guérir leurs séquelles, en mettant entre autres sur pied des mécanismes visant à reconnaître les Premières nations en tant que gouvernements et en tant que partenaires du gouvernement fédéral déterminant avec lui les priorités et s’occupant avec lui de ces priorités grâce à des ressources précises et à des efforts résolus. Le gouvernement fédéral et les Premières nations travailleront également avec d’autres niveaux de gouvernement, le secteur privé, les organismes à but non lucratif ainsi que d’autres partenaires, au besoin, afin de concevoir et de mettre en oeuvre les initiatives faisant partie de ce plan d’action.