Le premier comité à voir le jour entre une nation autochtone et la compagnie Diavik a annoncé ses intentions le 19 juin dernier en conférence de presse. Des représentants de Gameti, Wha’ti, Wekweti et Rae Edzo se sont finalement rencontrés pour parler affaires avec un délégué de Diavik, comme le spécifiait l’Accord de participation entre la nation dogrib et Diavik Diamonds Mines. Le Comité doit veiller au bon déroulement de l’accord, consolidant les liens sociaux-économiques entre les représentants de la mine et les Dogrib.
« Nous visons à l’implantation de l’Accord et nous voulons nous assurer que les principaux points de cet accord soient respectés, a mentionné Madelaine Chocolate, porte-parole du Comité et représentante de la nation dogrib de Gameti. Nous devons assurer notre appui aux employés et informer les communautés dogrib des possibilités de contrats qui leur sont offerts. » Par cet Accord, la compagnie minière s’engage à fournir aux membres de la nation dogrib emplois et possibilités d’affaires. Le rassemblement autour d’une même table des parties de l’Accord consolide cet engagement. « C’est une chance pour Diavik d’atteindre ses objectifs d’embauche et pour les Dogrib de développer leur économie », a spécifié George Mackenzie, représentant de Rae-Edzo.
Près de huit mois ont été nécessaires pour former ce comité. « Ce n’est qu’à partir du 18 décembre que l’on a pu sélectionner des représentants », a indiqué Henry Zoe, coordonnateur entre les communautés autochtones et Diavik. « Tout le processus s’est fait collectivement, ce qui a pris beaucoup de temps. Avant la formation du comité, un plan de travail a dû être mis en place. » La séance de trois jours tenue la semaine dernière à Yellowknife est la première d’une série qui s’échelonnera sur vingt-quatre ans, soit jusqu’à la fin de l’exploitation de la mine Diavik. Le comité prévoit se réunir au minimum quatre fois par an.
Les représentants du comité ne semblent pas être en mesure de déterminer quels liens ont été créés jusqu’à maintenant entre la compagnie et la nation Dogrib. Selon Henry Zoe, Diavik détient des statistiques générales sur l’embauche auprès des membres des nations autochtones de Gameti, Wekweti, Wha’ti et Rae-Edzo, mais ne semble pas en mesure de les dévoiler. « Nous ne voulons pas discuter des contrats signés entre les Dogribs et Diavik, » a mentionné le président de Diavik, Stephen Prest. Madelaine Chocolate, de son côté, ne peut qu’indiquer les objectifs d’embauche déterminés par Diavik, lors de l’élaboration du projet minier. « Quarante-deux pour cent des employés de Diavik doivent provenir des communautés autochtones. Ce que je sais, c’est que la plupart des Dogribs employés par Diavik travaillent au niveau de la logistique. » Le représentant de Diavik explique cette absence de données par le fait qu’identifier une personne comme étant dogrib est un élément confidentiel. « Il faut demander la permission aux gens avant de dévoiler quoi que ce soit sur leur statut. »
Trois autres ententes entre la compagnie minière et des nations autochtones ont été signées jusqu’à maintenant, soit avec la nation Dogrib, l’Alliance Métis de North Slave et les Dénés Yellowknives. Des ententes similaires sont présentement en négociation avec l’Association des Inuit de Kugluktuk et les Dénés de Lutsel’Ke.