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le Vendredi 19 juillet 2002 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Autochtones

Accord de Salt River Tout reste à déterminer

Accord de Salt River Tout reste à déterminer
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La signature d’un accord entre la Première nation de Salt River et les gouvernements fédéral et territorial ne constitue que le premier pas d’un processus qui pourrait durer jusqu’à 18 mois.

L’accord signé le 22 juin fournit des terres de réserves réparties sur 267 kilomètres carrés constitués par 16 sites dans la ville de Fort Smith et quatre sites dans le parc national Wood Buffalo. Le tout découle d’engagements pris lors de la signature du Traité numéro 8, en 1899.

Il aura tout de même fallu 103 ans avant qu’on aboutisse à un accord venant confirmer ce qui avait été promis lors de la signature du traité initial. « Je crois qu’auparavant, ce n’était pas les bonnes personnes des deux côtés pour commencer les négociations. Bien sûr, ça aurait été fait depuis longtemps si les gens s’étaient parlé », d’analyser Raymond Beaver, chef auxiliaire de la Première nation de Salt River.

« C’est maintenant que le travail commence », d’expliquer M. Beaver qui évalue que le processus pourrait durer d’un an à 18 mois. « Nous devons commencer à établir les utilisations des terres, bâtir une administration et rédiger nos règlements. Nous sommes donc dans une phase de planification. Nous allons aussi prendre des idées des gens à propos de ce qui doit être fait ».

Sauf pour un terrain dans la ville sur lequel on construira les bureaux administratifs, la plupart des terres de réserve en milieu urbain seront résidentielles. Pour ce qui est des quatre sites du parc national Wood Buffalo, M. Beaver croit qu’ils pourraient être utilisés à des fins récréo-touristiques. « Nous devrons discuter avec Parc Canada. Je pense qu’ils sont intéressés par la même chose que nous », mentionne-t-il.

Pour ce qui est des gens qui ne sont pas membres de Salt River et qui habitent déjà sur l’un des terrains ciblés par l’accord, ils pourront y demeurer. « Quand les gens voudront vendre leur propriété, ils pourront le faire sur un marché ouvert. Si le prix est abordable, nous allons déposer une offre. Mais ce ne sera pas considéré comme étant des terres de réserve avant que nous ne l’achetions et nous n’empêcherons pas les gens de vendre leur propriété à d’autres personnes », de faire savoir M. Beaver.

La Première nation de Salt River s’est retirée des négociations du processus d’autonomie gouvernementale d’Akaitcho à la fin des années 1990. M. Beaver n’entrevoit pas un retour de Salt River à cette table à court terme. « Les gens ont des opinions différentes à ce sujet. En ce qui me concerne, j’ai toujours pensé que tu as une autonomie gouvernementale quand tu peux générer tes propres revenus. Aussi longtemps que tu es dépendant d’une autre source comme le gouvernement fédéral pour ton financement, tu n’es pas autonome, puisque tu es à la merci de ce gouvernement ».

L’accord signé le 22 juin dernier prévoit l’octroi de 83,18 millions de dollars à la Première nation de Salt River par le gouvernement fédéral.